SOCIALAucune offre de reprise déposée pour la Fonderie du Poitou « Alu »

Fonderie du Poitou « Alu » : Aucune offre de reprise déposée, liquidation judiciaire en vue

SOCIALLes 300 salariés du sous-traitant automobile de Renault devraient en savoir un peu plus sur leur avenir ce mercredi
La Fonderie du Poitou vers la liquidation judiciaire.
La Fonderie du Poitou vers la liquidation judiciaire. - GUILLAUME SOUVANT / AFP / AFP
Clément Carpentier

C.C. avec AFP

C’est la douche froide. Aucune offre n’a été déposée pour la reprise de la Fonderie du Poitou « Alu », sous-traitant automobile de 300 salariés dans la Vienne, qui se rapproche toujours un peu plus de la liquidation judiciaire selon une source syndicale. « Ce lundi à 17 heures, date butoir fixée par le tribunal de commerce de Paris, aucun repreneur ne s’est manifesté », a fait savoir Jean-Philippe Juin, délégué syndical CGT et porte-parole de l’intersyndicale CGT/CFE-CGC.

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Le sort du site d’Ingrandes-sur-Vienne, au nord de Châtellerault, qui fabrique des culasses en aluminium indispensables à son unique client, Renault, sera fixé mercredi lors d’une réunion entre les administrateurs judiciaires, l’État, le constructeur et les syndicats. « Cela peut aller très vite. Si une requête en faveur de la liquidation est déposée par les administrateurs, le tribunal sera obligé d’organiser une audience d’ici trois semaines », a précisé Jean-Philippe Juin. Une grève des salariés de l’usine est également prévue ce mercredi.

Une visite d’un possible repreneur tout de même maintenue

Deux sociétés, le groupe italien RJ S.R.L, usineur dans le marché des poids lourds, et la fonderie orléanaise Sifa Technologies ont bien fait part de leur intérêt mais celui-ci demeure toutefois « très faible », selon le représentant syndical. Une visite est programmée la semaine prochaine pour présenter le site. « On essaie de garder espoir tant que l’usine n’est pas fermée », a assuré Jean-Philippe Juin, qui a regretté par ailleurs que « la question de la réindustrialisation de la France » ne soit pas au cœur des débats de l’élection présidentielle.

Le sous-traitant, en redressement judiciaire, avait obtenu deux sursis du tribunal en octobre et janvier derniers pour trouver un repreneur, à chaque fois sans succès. De son côté, le groupe Renault s’est engagé par écrit à soutenir les volumes de l’usine jusqu’en février 2023, si aucun repreneur ne se manifestait, et jusqu’en 2025 en cas de reprise. Filiale du groupe Alvance de l’Indo-Britannique Sanjeev Gupta, Fonderie du Poitou Alu se trouve en difficulté depuis plusieurs années. L’usine mitoyenne Fonderie du Poitou Fonte, qui produisait pour Renault des carters diesel, a fermé ses portes cet été.