FOOTBALLComment le PSG a joué à se faire peur face à un Bayern décimé par le Covid

PSG-Bayern : Comment Paris a joué à se faire peur face à un Bayern décimé par le Covid-19

FOOTBALLMalgré onze absentes mercredi soir, les Munichoises ont poussé le PSG dans ses derniers retranchements avant de céder en prolongations
C1 : Le débrief express de PSG-Bayern
Aymeric Le Gall

Aymeric Le Gall

Au Parc des Princes,

C’était chaud à plus d’un titre mercredi soir au Parc des Princes. Dans les tribunes, pour commencer, avec un record d’affluence battu à l’occasion de ce quart de finale retour de Ligue des champions entre les féminines du PSG et celles du Bayern. En effet, alors que le public parisien, ultras en tête, a décidé de mettre sur pause son histoire d’amour avec l’équipe de Mauricio Pochettino, il avait au contraire choisi de déclarer sa flamme aux filles de Didier Ollé-Nicolle. Remarquez, on dit ça mais cela n’a rien d’exceptionnel en soi tant les ultras du CUP ont noué une relation particulière avec les féminines Parisiennes ces quinze dernières années.

Sauf que d’habitude cela ne se passe pas au Parc, ou si peu, mais dans l’intimité du Camps des loges, ce qui n’a pas tout à fait la même gueule, vous admettrez. Alors mercredi, Porte d’Auteuil, ils sont venus en masse. Plus de 25.000 avaient fait le déplacement pour porter leurs joueuses dans le dernier carré de la Ligue des champions.

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Une belle communion avec le Parc

Porté par un Virage Auteuil qui n’a eu que très peu l’occasion de se faire chatouiller le bidon cette saison – la faute à une équipe masculine soporifique au possible - le stade a vibré de bout en bout de la soirée. Jusqu’au feu d’artifice final avec ce but égalisateur (et libérateur) de Ramona Bachnmann en prolongations (2-2, 112e minute). Au coup de sifflet final, les joueuses ne se sont pas fait prier pour aller festoyer comme il se doit au pied du virage, sous les cris « Merci les filles, merci les filles, merci ! » des ultras.

C’était autant des cris de joie que de soulagement. Car ce n’est rien de dire que les Parisiennes ont mis le palpitant des supporters à 10.000, mercredi. Et ce malgré une victoire 2-1 à l’aller et une ouverture du score magnifique de Sandy Baltimore dès le premier quart d’heure. Mais l’ADN du PSG est tel qu’il n’y a JA-MAIS de match facile pour cette équipe. Filles ou garçons, là n’est pas la question, tout le monde est logé à la même enseigne.

Paris joue à se faire peur

Pourtant, face à des Bavaroises décimées par sept cas de Covid, trois blessées et une suspendue – sur le banc, quatre joueuses et deux gardiennes en tout et pour tout ! True story – les Rouge et Bleu ont flippé comme pas permis. D’abord en concédant l’égalisation une minute trente (true story bis) après la merveille de Baltimore, puis en encaissant le but du 2-1 au retour des vestiaires. Les fans parisiens les remercieront tout de même de leur avoir évité une séance de péno plus suffocante tu meurs et de leur offrir un avenir européen en fin de saison.

Finalement, l’ambiance, la qualif' et le cœur mis par les Parisiennes nous ont presque fait oublier les bisbilles internes nées de l'affaire Hamraoui-Diallo. Si la milieu de terrain, prise en grippe par les membres du CUP et ostracisée par une partie du vestiaire (notamment le trio Katoto-Diani-Diallo), est tout de même sorti sous les sifflets du virage Auteuil, sur le terrain rien ne laissait penser que les Parisiennes étaient divisées. A la lutte pour le titre avec Lyon en championnat, qualifié pour la finale de la Coupe de France et donc dans le dernier carré de la C1, le PSG parvient visiblement à faire le job malgré le bazar en coulisse. Pourvu que ça dure.