PROCEDUREArrestation d’une étudiante allemande après sept empoisonnements

Allemagne : Une étudiante soupçonnée d’avoir empoisonné sept personnes sur son campus a été arrêtée

PROCEDURELa jeune femme a été internée dans un établissement psychiatrique
Près du bâtiment L201 sur le campus de Lichtwiese qui a été bouclé à Darmstadt, le 23 août 2021, après l'empoisonnement de 7 personnes.
Près du bâtiment L201 sur le campus de Lichtwiese qui a été bouclé à Darmstadt, le 23 août 2021, après l'empoisonnement de 7 personnes. - Alexander Rau/AP/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’étudiante de 32 ans est soupçonnée d’avoir tenté d’empoisonner sept personnes en août dernier à l’université de Darmstadt, au nord de Stuttgart. La jeune femme, qui souffre de troubles psychiatriques, a été interpellée, ont annoncé les enquêteurs allemands ce jeudi.

Elle a été internée dans un établissement psychiatrique « car il existe un soupçon que la prévenue, qui n’a jusqu’à présent fourni aucune information sur les faits qui lui sont reprochés, n’est pas responsable de ses actes en raison d’une maladie psychique », ont précisé la police et le parquet de Darmstadt dans un communiqué commun.

Un étudiant entre la vie et la mort

Originaire de Mayence, l’étudiante inscrite en sciences des matériaux dans cette université depuis 2017 est soupçonnée d’avoir le 23 août 2021 introduit des substances nocives dans des aliments et boissons consommés sur le campus. Sept personnes s’étaient retrouvées avec « de graves problèmes de santé pouvant aller jusqu’à des symptômes d’empoisonnement », ont rappelé les enquêteurs.

Au moment des faits, l’état de santé d’un étudiant de 30 ans, entre la vie et la mort, avait été jugé « critique » par la police. Aucune autre information n’a depuis été livrée. Selon le quotidien Bild en août dernier, ces victimes, des étudiants et des employés, avaient toutes consommé des boissons d’un distributeur automatique et d’une cuisine de l’Institut des Sciences des matériaux de Darmstadt.

« Tentative de meurtres » par empoisonnement

Elles s’étaient plaintes ensuite de se sentir mal et avaient découvert que leurs bras et jambes prenaient une couleur bleuâtre. La justice avait alors ouvert une enquête pour «tentative de meurtres» par empoisonnement.

Depuis le début de l’enquête, la jeune femme était dans le collimateur des policiers qui ont notamment établi « sur la base de traces numériques » qu’elle avait vraisemblablement pénétré dans la nuit précédant les faits dans le bâtiment en question. Les investigations ont également montré que l’étudiante se sentait persécutée par les employés de l'université qui ont été victimes de cette tentative d’empoisonnement.

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