Bordeaux-FC Nantes : Les Girondins ont besoin d’un miracle, ça tombe bien Lopez connaît la recette
FOOTBALL•Dans une situation encore plus désespérée que celle des Girondins de Bordeaux aujourd’hui, Gérard Lopez avait réussi en 2018 à se maintenir en Ligue 1 avec le LoscClément Carpentier
L'essentiel
- Les Girondins se déplacent à Nantes ce dimanche (15 heures) pour le derby de l’Atlantique.
- Il va désormais falloir un petit miracle aux Bordelais pour se maintenir en L1 à l’image de celui réalisé par le Losc d’un certain Gérard Lopez en 2018.
- Trois victoires d’affilée, un but venu d’ailleurs et des supporteurs au rendez-vous malgré tout… Retour sur l’épisode lillois.
Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. C’est un peu (beaucoup) ce que doivent se dire la plupart des supporteurs des Girondins de Bordeaux pour croire encore au maintien de leur équipe. Relégués à quatre points du barragiste et cinq du premier non relégable avec un goal-average très défavorable à seulement cinq journées de la fin de la saison, les Marine et Blanc filent à ce stade tout droit vers la Ligue 2. Et aujourd’hui, ceux qui les voient gagner ce dimanche (15 heures) à Nantes dans le derby de l’Atlantique se comptent sûrement sur les doigts d’une main.
Parmi eux, il y a sûrement un certain Gérard Lopez. En effet, s’il y a bien un homme qui y croira jusqu’au bout, c’est bien lui et pas parce qu’il est le président-propriétaire. Non, c’est tout simplement parce qu’un miracle dans la course au maintien, il en a déjà vécu un. C’était il y a quatre ans avec le Losc. Et pour donner un peu de baume au cœur aux supporteurs bordelais, la situation des Dogues était encore plus désespérée que celle des Girondins cette saison. Le 21 avril 2018, au soir d’une fessée reçue au Vélodrome face à l’OM (5-1), les joueurs de Christophe Galtier alors sur le banc lillois comptaient cinq points de retard sur le premier non relégable à quatre journées du gong.
Des similitudes confondantes jusqu’au bout ?
Pour la petite histoire, le Losc restait même à l’époque sur onze matchs sans victoire (quatre nuls et sept défaites) en Ligue 1 avant d’enchaîner miraculeusement trois succès (Metz, Toulouse et Dijon) pour obtenir son maintien, tout en jouant son dernier match à Saint-Etienne pour du beurre. Miracle, on vous a bien dit. « Franchement oui, il n’y a pas d’autres mots. On a vécu un véritable miracle cette saison-là, se souvient François Stock des Dogues du Net. Je remarque d’ailleurs qu’il y a énormément de similitudes avec ce que vivent les Girondins aujourd’hui ».
Ce supporteur lillois pense sûrement à la gestion des anciens cadres dans le vestiaire, à ces équipes aux abois sur le plan défensif ou encore aux changements d’entraîneurs en cours de saison sans véritable effet [même si depuis Christophe Galtier a fait plus que ses preuves]. François Stock :
« Je n’irai pas jusqu’à dire que les joueurs étaient rentrés à l’époque dans une forme d’autogestion mais ils s’étaient vraiment responsabilisés. C’est l’impression qu’on avait eu de l’extérieur. Ils avaient fini par prendre conscience de la situation. » »
Qui sera le Bissouma des Girondins ?
Et puis, bien sûr, dans tout miracle, il y a la part du destin. Cette chose que l’on n’attend pas ou plus et qui finit par arriver. Pour le Losc, cela s’était résumé à un but incroyable d’Yves Bissouma face à Toulouse lors de la 36e journée de Ligue 1. « Dix secondes hors du temps », pour François Stock. Les Lillois étaient en effet menés 2-1 au Stadium dans un match à la vie, à la mort contre le Téfécé avant que le Malien n’égalise d’un coup franc extraordinaire de près de 30 mètres. Deux minutes plus tard, Nicolas Pepe donnait la victoire à son équipe et faisait basculer la saison des Dogues du bon côté. Cette année-là, Yves Bissouma marqua trois buts dont deux lors des quatre dernières journées. Miracle, on vous a bien dit (bis).
En attendant de trouver leur Yves Bissouma – Jimmy Briand n’en était pas loin face à Saint-Etienne avec son but de la victoire refusé à la 89e minute de jeu –, les Girondins vont tenter d’entretenir cet espoir de maintien à Nantes. Le parcage bordelais sera d’ailleurs encore bien rempli. Ce n’est pas qu’anecdotique car là aussi malgré des relations bien plus fraîches avec les supporteurs des Dogues à l’époque, Gérard Lopez avait réussi à les garder mobilisés jusqu’au bout comme les Ultramarines, le plus grand groupe de supporteurs bordelais, cette saison. Et le Losc leur avait alors même offert le déplacement dans la Ville Rose.
Notre dossier sur les Girondins de
Près de 800 Lillois avaient traversé la France pour pousser, « un grand moment », se rappelle François Stock et à la relecture des événements, c’est très loin d’être un détail. Tous les supporteurs des Girondins rêvent aujourd’hui du même scénario. Et du même miracle.