DETOX 2.0« Ça m’a fait du bien… » Pour la campagne, ils ont fui les réseaux sociaux

Présidentielle 2022 : « Ça m’a fait du bien… » Pour la campagne, ils ont fui les réseaux sociaux et nous disent pourquoi

DETOX 2.0Epuisés par la campagne présidentielle en ligne, certains internautes ont décidé de faire une trêve
Après le premier tour, des internautes ont annoncé faire une pause des réseaux sociaux
Après le premier tour, des internautes ont annoncé faire une pause des réseaux sociaux  - 20 minutes / 20 Minutes
L.F.

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L'essentiel

  • La campagne présidentielle touche bientôt à sa fin avec le second tour qui opposera Emmanuel Macron à Marine Le Pen dimanche et, sur les réseaux sociaux, une certaine fatigue se fait sentir.
  • Des internautes ont même décidé de désinstaller Twitter ou Facebook pour faire une pause.
  • Auprès de 20 Minutes, ils racontent.

«Trop d’anxiété », « Une haine qui rend malade », « Twitter, c’est trop en ce moment ». Les internautes sont nombreux à ne plus supporter d’être connectés en permanence sur les réseaux sociaux, un phénomène exacerbé par le poids que la campagne présidentielle a pris en ligne. « Ça ne parle que politique », se plaignait par exemple un utilisateur de Twitter le 11 avril dernier, songeant même à quitter le réseau social en ce lendemain du premier tour.

Mais des internautes décident-ils vraiment de sauter le pas pour fuir les partisans d'Emmanuel Macron ou les arguments relayés par les soutiens de Marine Le Pen ? 20 Minutes​ vous a interrogé pour comprendre les motivations de celles et ceux qui ont entrepris une trêve numérique lors de la campagne présidentielle.

« Je m’en porte mieux »

Dès le mois de février, Jean-Marc a décidé de « résilier ses comptes ». « Les blagues douteuses, les fake news et la propagande politicienne de bas étage m’horripilaient. » « Je m’en porte mieux ! », confie-t-il. Une forme de mea culpa pour Jean-Marc, qui reconnaît avoir, lors des précédentes élections, « fait l’erreur de fournir des réponses aux différentes discussions » sur des sujets avec lesquels il était en désaccord.

« J’ai supprimé mon compte Facebook après les élections de 2017, pour me concentrer sur Instagram, que je trouvais plus fun », explique Julie à 20 Minutes. « Cinq ans après, je me demande si je ne vais pas supprimer mon compte Instagram pour la même raison », poursuit notre lectrice, qui pointe du doigt « l’épuisement de voir les opinions de tous, tout le temps, ou les injonctions de voter pour untel ou untel. » Si sa décision de quitter les réseaux sociaux n’est pas toujours comprise par ses proches, Julie est désormais certaine de son choix : « Je ne profite même plus de mes pauses quotidiennes ».

Eviter la mise en valeur de certains candidats

Certains internautes ont décidé de se déconnecter pour des raisons bien plus politiques. « Début janvier, déjà, j’ai cessé d’aller sur les réseaux tels que Twitter et Facebook, avance David. Je ne souhaitais pas faire de publicité pour les candidats qui ne me convenaient pas en les critiquant. Sur la Toile, en parler, c’était les faire entrer dans la lumière. »

David a décidé de « couper de Facebook et de Twitter ». « Cela m’a fait du bien », dit-il lui aussi. Mais continuer de suivre la campagne sans les réseaux sociaux ? « J’ai surtout regardé les meetings de Jean-Luc Mélenchon sur YouTube », admet notre lecteur. S’il assure que les réseaux ne lui ont nullement manqué pendant ces trois mois – « bien au contraire » –, David a finalement fait un écart pour « retourner faire du militantisme ». « Le pouvoir actuel ne me convient pas, rien sur l’écologie, que sur l’économie », souligne David pour justifier son retour sur les réseaux sociaux à l’approche du second tour de dimanche.