GAMINGCe sera quoi les jeux vidéo, demain ? Les futurs professionnels répondent

Ce sera quoi les jeux vidéo, demain ? Les futurs professionnels du secteur répondent

GAMING« 20 Minutes » a demandé aux étudiants en cinquième année de l’école Art FX, à Montpellier, comment ils voyaient l’avenir de leur domaine
L'un des jeux vidéo créés par des étudiants de l'école Art FX à Montpellier
L'un des jeux vidéo créés par des étudiants de l'école Art FX à Montpellier - N. Bonzom / Maxele Presse / 20 Minutes
Nicolas Bonzom

Nicolas Bonzom

L'essentiel

  • C’est quoi, l’avenir des jeux vidéo ? « 20 Minutes » a demandé aux étudiants de l’école Art FX, à Montpellier, d’imaginer comment va évoluer leur secteur.
  • S’ils pensent qu’elle a du potentiel, la plupart restent pour l’instant dubitatifs sur la réalité virtuelle, qui rend les joueurs « encore pas mal malades ».
  • Quant à l’époustouflant photoréalisme de certains jeux vidéo, « il y a un public pour tout, confie une étudiante. Les jeux "cartoon" plairont toujours. »

Les jeux vidéo ne cessent de nous étonner, repoussant constamment les limites de la technologie. Mais jusqu’où iront-ils ? 20 Minutes s’est invité, jeudi, à la présentation des créations des étudiants en cinquième année de l'école Art FX, à Montpellier (Hérault), face à un jury de mastodontes du secteur, pour demander à ces futurs professionnels comment ils imaginaient l’avenir des jeux vidéo.

Et d’abord, la réalité virtuelle. Cette technologie, au cœur du Ready Player One, de Steven Spielberg, permet aux joueurs, équipés de casques, de s’immerger totalement dans un univers. La plupart des étudiants interrogés restent, pour l’instant, dubitatifs quant à ce nouvel outil. La réalité virtuelle est « l’une des directions dans lesquelles les jeux vidéo vont prendre, mais ce ne sera pas tous les jeux », pense Axel. Cette technologie a « beaucoup de potentiel, car tout le monde aimerait être dans un jeu vidéo, confie Paola. Mais, pour l’instant, il y a beaucoup d’améliorations à apporter. »

« La réalité virtuelle rend les gens pas mal malades »

Clara est, elle, « assez sceptique ». « La réalité virtuelle rend les gens pas mal malades. Ça ne marchera pas, si on ne trouve pas une solution. » Et puis, poursuit l’étudiante, « il n’y a pas encore beaucoup de jeux intéressants en réalité virtuelle. C’est sympa, pour tester. Mais pour le grand public, ce n’est pas tout de suite. » Sans oublier, pointe David, que les casques, c’est « très cher », plus cher, souvent, que les consoles de salon.

Mais tous en sont persuadés : les bonnes vieilles manettes traditionnelles, avec leurs boutons et leurs sticks analogiques, résisteront. « C’est tout de même plus accessible », confie Paola. Les manettes ne disparaîtront jamais vraiment, poursuit Thomas. Mais peut-être évolueront-elles. « Peut-être qu’il y aura un coup de génie, dans dix ans, et les manettes changeront de forme ! », confie-t-il. Dans l’histoire des jeux vidéo, relève David, « il y a eu plein de gadgets dans tous les sens pour tenter de supprimer la manette. Mais la manette, c’est quand même ce qu’il y a de plus pratique. »

L'un des jeux vidéo créés par des étudiants d'Art FX
L'un des jeux vidéo créés par des étudiants d'Art FX - N. Bonzom / Maxele Presse

« Les jeux "cartoon" plairont toujours »

En revanche, si Paola croit en la résistance du PC, elle pense que les consoles finiront par disparaître, au profit de « jeux, dématérialisés directement sur les téléviseurs », note-t-elle. Autre défi, pour les jeux vidéo, le photoréalisme. Le dernier Gran Turismo, cet hiver, a montré qu’il était parfois difficile de discerner une image d’un jeu vidéo d’une photo. « Les jeux stylisés, moins réalistes, ont tout de même un charme », poursuit Paola. « Il y a un public pour tout, poursuit Clara. Les jeux "cartoon" plairont toujours. »


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« Certains jeux vont se tourner vers du réalisme à fond, et on va avoir des choses de plus en plus qualitatives, pense David. Et pour d’autres, ce ne sera pas du tout le but recherché. » Car un Super Mario photoréaliste, ce serait « moche », sourit l’étudiant. Mais pour que le photoréalisme fasse son effet, encore faut-il que les joueurs soient bien équipés. Car, aujourd’hui, « des machines capables de faire tourner le jeu avec ses graphismes au maximum, cela reste réservé à… une élite », songe-t-il.