CONSOMMATIONBientôt plus d’huile de tournesol dans vos chips

Chips, margarine, sauces… Les industriels autorisés à remplacer l’huile de tournesol sans modifier les emballages

CONSOMMATIONLa raison ? Les difficultés d’approvisionnement du fait de la guerre en Ukraine
Chips (illustration).
Chips (illustration). - Pixabay/FotoshopTofs
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’Etat a autorisé ce mardi pour six mois maximum les fabricants de margarine, chips, sauces, biscuits ou plats en sauce à remplacer l’huile de tournesol dans leurs recettes sans changer leur emballage, en raison de difficultés d’approvisionnement du fait de la guerre en Ukraine.

De l’huile de colza à la rescousse

Les industriels qui feront cette demande de dérogation pourront utiliser par exemple de l’huile de colza, a détaillé Bercy mardi à l’issue d’une concertation avec industriels et associations de consommateurs. Ils auront un délai de six mois pour changer leur emballage mais devront avant deux mois signaler sur l’emballage qu’un changement de recettes a eu lieu sans préciser nécessairement lequel.

Dans le cas de l’ajout de produits allergènes, ou dans l’hypothèse où l’emballage comporte des allégations qui ne seraient plus vraies, comme « 100 % bio » ou « sans huile de palme » par exemple, l’indication d’un changement de recettes doit en revanche être immédiate.

Des recettes modifiées

L’ensemble des modifications de recettes ayant fait l’objet d’une dérogation seront référencées sur un site de la Répression des fraudes (DGCCRF), un service du ministère de l’Economie. Selon Bercy, plusieurs centaines voire un millier de références pourraient faire l’objet de ces demandes de dérogations, notamment des produits frits comme les chips ou les frites, ou panés, ou encore la margarine, des sauces, des pâtes à tartes, des conserves à l’huile…

Les industriels avaient saisi les services de Bercy il y a plusieurs semaines pour alerter sur les tensions d’approvisionnement en huile de tournesol, et demander l’autorisation de modifier les recettes. L’ONG Foodwatch avait alors insisté sur la nécessité d’une « totale transparence », et a réagi mardi en saluant « l’effort de transparence des autorités ».