INSOLITEDeux Lyonnais créent le comité de lutte contre la chaussette orpheline

Lyon : Ils créent le comité de lutte contre la chaussette orpheline

INSOLITEFoucaud et Théo Magnon-Pujo, fondateurs de la marque lyonnaise de vêtements éthiques Maison FT, ont lancé le comité de lutte contre la chaussette orpheline. Derrière l’intitulé humoristique, un vrai projet d’entreprise
La marque lyonnaise de vêtements éthiques Maison FT a crée le comité de lutte contre la chaussette orpheline. Son projet : lancer des chaussettes aimantées !
La marque lyonnaise de vêtements éthiques Maison FT a crée le comité de lutte contre la chaussette orpheline. Son projet : lancer des chaussettes aimantées ! - Maison FT / Maison FT
Caroline Girardon

Caroline Girardon

L'essentiel

  • A Lyon, Foucaud Magnon-Pujo et son frère Théo ont fondé le comité de lutte contre la chaussette orpheline afin de résoudre le problème des chaussettes mystérieusement disparues.
  • La solution ? Des paires aimantées
  • Les deux frangins ont travaillé plus de 10 mois sur ce projet des plus sérieux.

Des chercheurs ont bien tenté de percer le mystère avec le plus grand sérieux. Pourquoi les chaussettes disparaissent, avant même d’avoir un trou ? Que ce soit dans la machine à laver, sur le trajet menant à l’armoire ou en vacances, les chaussettes orphelines sont de plus en plus nombreuses. Elles sont estimées à 80 millions chaque année en France alors que 300 millions de paires sont consommées.

Mais ce ne sont pas ces chiffres qui ont convaincu Foucaud et Théo Magnon-Pujo de fonder à Lyon le comité de lutte contre la chaussette orpheline. Derniers d’une fratrie de cinq enfants, les deux frangins ont puisé dans leur histoire familiale. « L’idée nous est venue naturellement après une discussion avec notre maman, explique le premier. A la maison, elle possède une boîte à chaussette orpheline. Il doit bien y en avoir une quarantaine. Parfois, elle est arrivée à les récupérer ou les repareiller mais au final, la boîte ne se vidait pas beaucoup. »

La solution ? Des chaussettes aimantées

« Touchés par ces histoires de jumelles séparées », les deux frères, qui dirigent depuis six ans la marque lyonnaise de vêtements éthiques Maison FT, se sont d’abord amusés à réaliser un micro-trottoir auprès de 150 personnes. A la clé, un résultat sans appel : « Neuf personnes sur dix ont été confrontées à ce problème quotidien » de perte de chaussettes, dévoile Foucaud. Ce qui les a confortés dans l’idée de résoudre le problème.

Si le duo mise sur l’humour pour lancer son projet, il a néanmoins sérieusement planché sur une solution idéale : des chaussettes aimantées confectionnées à partir de chaussettes esseulées. « Les fils de coton récupérés servent à fabriquer de nouvelles pièces, détaille Foucaud. L’aimant est placé à l’extérieur de la chaussette pour éviter tout contact avec la peau. » Il est fixé avec un patch en coton thermocollé, une cocarde tricolore qui se clipse facilement.

Plus de dix mois de recherche

Pas de boutons en bois. Sympas, esthétiques mais pas faciles à attacher. Sans compter qu’ils peuvent se casser ou s’arracher rapidement. Les boutons-pressions ? « Cela fragilise le coton et abîme les chaussettes » même si c’est une solution ergonomique. L’aimant, lui, permet de préserver les tissus et ne nécessite aucune couture.

« Cela n’a pas l’air comme ça, mais la recherche a demandé de la conception, du temps et plusieurs prototypes », expliquent les deux frères qui pensaient au départ que cela leur prendrait « trois semaines maximum ». Au final, ils ont bûché dix mois pour trouver le bon système d’attache et trois mois pour trouver la bonne puissance de l’aimant. Une puissance « suffisamment forte pour coller mais pas trop pour ne pas rester accroché au tambour de la machine à laver ». Ni pour se retrouver les deux mollets attachés sous la table à manger.

Quatre modèles avec des couleurs et motifs variés ont été réalisés par la maison FT. Il ne reste qu’une étape : lancer la production de chaussettes. Pour cela, Foucaud et Théo ont mené une opération sur la plateforme ulule en espérant récolter près de 18.000 euros d'ici le 29 avril.