LOGEMENT4 questions à se poser avant de construire une véranda

Maison : 4 questions à se poser avant de construire une véranda

LOGEMENTPour éviter les déconvenues, mieux vaut être rigoureux dans le choix et l'installation de cette annexe
Wide angle view of the interior of a modern looking conservatory.
Wide angle view of the interior of a modern looking conservatory. - iStock / City Presse / City_presse
Z.P. pour 20 Minutes

Z.P. pour 20 Minutes

Plus de 80.000 vérandas sont installées chaque année en France. Jardin d’hiver, cuisine d’été, chambre ensoleillée ou encore salon, cette extension permet de gagner de l’espace tout en profitant d’une vue panoramique et d’un surcroît de luminosité. Vous avez décidé de passer le cap ? Pour ne pas regretter votre investissement, il s’agit de se poser les bonnes questions.

Quelles sont les démarches nécessaires ?

Dans la majorité des cas, vous ne couperez pas à la déclaration préalable de travaux et au dossier de documentation de votre projet qui l’accompagne. Cette procédure est requise pour tout agrandissement de votre maison de plus de 5 m2 d’emprise au sol ou de surface de plancher et jusqu’à 20 m2. Et gare à respecter les prescriptions du plan local d’urbanisme (PLU) ou du plan d’occupation des sols (POS), sous peine que votre projet ne soit rejeté.

Pour ceux qui ont la folie des grandeurs, il faudra carrément demander un permis de construire au-delà de ce seuil. Il n’y a que dans les zones urbaines des communes couvertes par un PLU ou un POS que la déclaration préalable de travaux suffit jusqu’à 40 m2. Et encore, ce n’est qu’à condition que la surface totale de la maison, véranda comprise, ne dépasse pas 150 m2, sans quoi un permis sera exigé dès 20 m2 d’extension. En copropriété, vous devrez également obtenir l’accord des copropriétaires en assemblée générale.

Le recours à un professionnel est-il obligatoire ?

S’il est conseillé de faire appel à un spécialiste pour installer sa véranda dans les meilleures conditions et veiller à sa bonne isolation et étanchéité, la question de l’intervention d’un architecte peut aussi se poser. En effet, la législation vous oblige à recourir à ce professionnel pour tout projet d’agrandissement qui porte la construction existante à plus de 150 m2 de surface totale de plancher ou d’emprise au sol. Il suffit donc que votre demeure soit déjà imposante pour que l’ajout d’une véranda, si petite soit-elle, nécessite de passer par un architecte. Malgré un coût supplémentaire, c’est d’ailleurs un gage de qualité et la garantie de concevoir un projet sur mesure.

Quelle fonction donner à cette extension ?

Il est impératif de bien définir l’usage que vous souhaitez faire de votre future véranda. Et pour cause, si cette extension est vouée à faire partie intégrante des pièces à vivre de la maison, elle devra être conçue comme telle, avec une structure et une isolation adéquates. À l’inverse, une véranda dite froide, autrement dit dont on ne profite qu’à la belle saison, est moins complexe et coûteuse à réaliser.

La fonction de cet agrandissement est par conséquent déterminante pour choisir le mode de conception, la surface nécessaire, l’orientation ou encore les matériaux.

Quel type de structure choisir ?

Installation encastrée, semi-encastrée ou en appui sur un angle de l’habitation… tout est possible, sachant que les pans et facettes peuvent prendre de multiples formes. La grande majorité des installations sont en aluminium, un matériau plébiscité pour la finesse des profilés et la variété de teintes disponibles. Cela dit, on trouve des versions en acier, plus résistantes mais craignant trop d’humidité, et d’autres en bois (à traiter régulièrement).

Côté toiture, vous avez encore le choix entre le 100 % vitrage pour un maximum de lumière mais aussi de grosse chaleur si les vitres ne sont pas suffisamment performantes, ou une toiture semi-opaque ou opaque pour une meilleure isolation.

Combien coûte une véranda ?

Tout dépend évidemment du choix des matériaux, de la surface et de la complexité de votre projet. Néanmoins, on estime qu’il faut compter entre 1.300 et 2.500 euros le mètre carré, pose non comprise. En outre, sachez que vous devrez déclarer cet agrandissement de votre habitation auprès de votre centre des impôts fonciers dans les 90 jours après l’achèvement des travaux, afin qu’ils modifient votre taxe foncière en conséquence.