PROCESUne ex-figure du nationalisme corse condamné à 30 ans de prison

Corse : Une ex-figure du nationalisme condamné à 30 ans de prison

PROCESEn appel, en juin 2019, sa peine avait été ramenée à 25 ans, mais l’accusé, qui a toujours nié le meurtre, en 2010, d’Antoine Nivaggioni, ancienne figure du nationalisme corse, s’était pourvu en cassation et avait obtenu la tenue de ce troisième procès
La cour d'assises d'Aix-en-Provence doit rendre son verdict à la fin de la semaine dans le procès du meurtre de Zakary Remadnia.
La cour d'assises d'Aix-en-Provence doit rendre son verdict à la fin de la semaine dans le procès du meurtre de Zakary Remadnia.  - Adrien Max / 20 Minutes
20 Minutes avec AFP

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Au terme de son troisième procès devant les assises des Bouches-du-Rhône, Eric Coppolani, un homme dénoncé par le premier repenti français, a été condamné vendredi à 30 ans de réclusion pour l’ assassinat d’Antoine Nivaggioni, ex-figure du nationalisme corse. « Petite main » de la bande criminelle corse dite du Petit Bar, Eric Coppolani, 47 ans, avait déjà été condamné en première instance, en mars 2018, à 30 ans de réclusion pour le meurtre, en 2010, de cette ancienne figure du nationalisme de l’île.

Guerre de clans

Un assassinat qui, selon l’accusation, s’inscrivait dans une guerre entre deux clans, la bande du Petit Bar d’un côté et le clan d’Alain Orsoni, ancien nationaliste reconverti dans les affaires, de l’autre. En appel, en juin 2019, sa peine avait été ramenée à 25 ans, mais l’accusé, qui a toujours nié les faits, s’était pourvu en cassation et avait obtenu la tenue de ce troisième procès.

Premier Français à avoir bénéficié, en 2015, de la protection accordée aux repentis, Patrick Giovannoni, avait rapporté qu’au cours d’une conversation, Eric Coppolani lui avait confié être l’un des deux tireurs qui avait ouvert le feu sur Antoine Nivaggioni. Le second tireur n’a jamais été identifié. Le repenti avait avoué avoir lui-même joué un rôle dans l’organisation de cet assassinat en positionnant une voiture « ventouse » sur la scène de crime et en la retirant pour laisser stationner celle des tueurs, complicité qui lui avait valu d’être condamné en première instance à cinq ans d’emprisonnement avec sursis.