Pouvoir d’achat : Face à l’inflation, quels sont les avantages de la consommation locale ?
VIE PRATIQUE•Une consommation locale réfléchie et optimisée peut être avantageuse face à l’inflationJ.P. pour 20 Minutes
Les chiffres ont de quoi inquiéter : 81 % des catégories alimentaires seraient actuellement inflationnistes, d’après l’institut spécialisé NielsenIQ France. Des céréales à l’huile en passant par l’essuie-tout, les prix flambent de toutes parts sous l’effet du contexte international.
Dès lors, le pouvoir d’achat s’impose comme la préoccupation numéro 1 des Français, quitte à mettre de côté l’envie de manger sainement et de façon responsable. Mais si le réflexe est de courir vers les enseignes discount, ce n’est pas forcément le plus judicieux. Car les adeptes de la consommation locale peuvent tout aussi bien maîtriser le coût de leur panier en mangeant mieux.
Sus aux idées reçues !
« La façon dont les magasins bio et de produits locaux ont commencé à se lancer il y a quelques années a incité à penser qu’il s’agissait de pratiques confidentielles, explique Ruth Cernes, dirigeante de FlipNpik, une appli mobile valorisant les petits commerces. Les prix étaient forcément plus élevés au départ, face à un marché de niche. Mais grâce à la démocratisation des offres et à l’essor de la demande, les tarifs ont largement baissé. »
Les commandes en gros permettent d’optimiser les coûts et de diminuer le prix final. En optant pour ces circuits courts, l’idée est aussi d’éviter les commissions d’intermédiaires qui alourdissent la facture et pénalisent les producteurs. Exit encore les frais liés au transport des marchandises. De même, manger local signifie manger de saison, ce qui revient généralement moins cher et fait une différence en termes gustatif et nutritif.
Adapter sa consommation
Évidemment, la qualité a un prix, et il ne s’agit pas de laisser penser que la conso locale est forcément moins onéreuse. Cependant, à l’heure des paniers de course témoins qui servent à montrer l’ampleur de l’inflation, il faut rester prudent dans les interprétations puisque tout n’augmente pas dans les mêmes proportions. « Il faut connaître ses habitudes de consommation afin de créer son propre panier de référence, et ensuite faire des comparaisons de prix en conséquence », conseille Ruth Cernes.
Plutôt que de paniquer sur les envolées tarifaires, vous pourriez vous apercevoir que le maraîcher du coin vendant les fruits et légumes de votre région affiche des prix similaires, voire plus bas, que ceux des étals du supermarché remplis de produits en provenance d’Espagne ou d’Italie, puisqu’il est moins impacté par le contexte international.
Être un consom’acteur
Pour concilier impératifs économiques, écologiques et de santé, il n’y a toutefois pas de miracle : il faut se montrer proactif. Il s’agit de comparer de façon systématique les prix, mais aussi la qualité, et ne pas hésiter à panacher ses achats. En effet, la réponse unique parfaite n’existe pas. En revanche, les consommateurs ont intérêt à mixer les solutions pour gagner sur tous les tableaux.
Vous pouvez par exemple privilégier les fruits et légumes de saison vendus à bas coût par la coopérative proche de chez vous, limiter votre consommation de viande en profitant de temps en temps des promotions de votre boucherie, tout en ayant recours à une grande surface pour certains produits du quotidien qui restent moins chers que leur équivalent local.