SOCIALGrève chez Marionnaud, les salariés dénoncent des salaires de « misère »

Marionnaud : En grève, les salariés dénoncent des salaires de « misère »

SOCIALSelon un syndicat, il n’y a eu « aucune hausse générale des salaires depuis 2014 »
Une boutique Marionnaud à Cannes.
Une boutique Marionnaud à Cannes.  - SYSPEO/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Une grève nationale a été organisée mardi chez Marionnaud, les salariés se mobilisant pour réclamer une revalorisation des salaires et dénoncer de mauvaises conditions de travail, comme à Paris où ils étaient plus d’une centaine devant le siège du distributeur de produits de beauté, a constaté l’AFP.

« Nos salaires, c’est de la misère ! » En réponse à l’appel lancé par l’ensemble des syndicats de Marionnaud (Unsa, CFDT, CGT, CFE-CGC), une grande majorité de femmes ont manifesté dans la matinée devant le siège parisien du parfumeur. Selon Marilyn Gentil, déléguée syndicale CGT, « 40 % des magasins » devaient être fermés aujourd’hui. La syndicaliste déplore toutefois des « pressions » exercées sur les salariés par la direction. Le mouvement de grève a également touché les zones de Marseille, Toulouse, Strasbourg ou encore Lyon, où 90 personnes ont manifesté dans les rues avec 30 magasins fermés dans la ville et sa région.

Les syndicats estiment que les conditions de travail « se dégradent »

Avec l’inflation​ « tout augmente, mais les salaires restent les mêmes », regrette Lucila Valentin, 58 ans, responsable de magasin et employée chez Marionnaud depuis 24 ans. Christelle Laumé, déléguée syndicale CFE-CGC, souligne qu’il n’y a eu « aucune hausse générale des salaires depuis 2014 » et déplore de « fidèles salariés fatigués » par des « conditions de travail qui se dégradent » et un « manque de personnel » en magasin.

« Femme de ménage, marketing, manutention… Nous avons toutes les casquettes », s’exaspère Lucila Valentin tandis qu’une pancarte « Marre d’être Cendrillon » est brandie derrière elle. Les syndicats dénoncent également « surveillance, pression, harcèlement dans les magasins et au siège (qui) conduisent à des burn-out, arrêts de travail, démissions… », est-il écrit dans un tract consulté par l’AFP.

Une augmentation brute de cinq euros pour les salariés au Smic proposée

En France, la chaîne de parfumerie Marionnaud emploie 2.900 salariés et compte plus de 420 points de vente sur le territoire. « La coupe est pleine », déclare Florence Bourg, déléguée syndicale Unsa. « Il n’y a aucun dialogue social, aucune reconnaissance de l’ancienneté et de l’expertise » des salariés, dénonce-t-elle.

Une augmentation brute de cinq euros pour les 1.225 salariés au Smic a déjà été proposée par la direction, un montant « dérisoire » pour Florence Bourg. En fin de matinée, les syndicats se sont entretenus avec la direction qui s’est « engagée à faire de nouvelles propositions à la prochaine réunion » avec les représentants syndicaux le 1er juin, selon Florence Bourg. Sollicitée par l’AFP, la direction de Marionnaud n’a pas réagi.

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