DENTS DE LA MERUne orque se balade dans la Seine et intrigue les spécialistes

Seine-Maritime : Une orque se balade dans la Seine et intrigue les spécialistes

DENTS DE LA MERUne orque repérée sous le pont de Normandie il y a quelques jours aurait élu domicile dans la Seine et s’approcherait de Rouen (Seine-Maritime)
Une orque (illustration).
Une orque (illustration). - Ken Rea/Solent News/SIPA / SIPA
20 Minutes avec agences

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Il y a des rencontres qui marquent. Des remorqueurs du port du Havre (Seine-Maritime) avaient aperçu l’animal passant sous le pont de Normandie, mardi 17 mai. Depuis, cette orque se balade dans la Seine.



Le Groupe d’étude des cétacés du Cotentin (Gecc) observe son périple à travers plusieurs témoignages. L’animal a notamment été signalé à Yainville, près de Jumièges, explique Actu.fr.

Selon Sébastien Jacquot, chargé de mission au Gecc, « elle fait des allers-retours. Elle va assez loin dans les terres, ce qui est assez surprenant ». Ira-t-elle jusqu’à Rouen ? « Ce n’est pas impossible », assure-t-il.

« On espère que son instinct la ramène vers la mer »

Rencontrer ce type de cétacés dans la Seine tient de l’exceptionnel. Pour Sébastien Jacquot, cette orque proviendrait d’une population qui se trouve « du côté de l’Irlande ». Bien que cette espèce vive le plus souvent en groupe, il est possible qu’elle se soit éclipsée, « par curiosité », ou pour chasser (des phoques, sans doute).

Si le spectacle est féerique pour ceux qui croisent le chemin de ce mâle, un jeune d’environ quatre mètres, les spécialistes s’inquiètent aujourd’hui de son état de santé et clairement de son temps de survie « dans de l’eau douce ». « On espère que son instinct le ramène vers la mer », croise les doigts Gérard Mauger, le fondateur du Gecc, qui conseille, en attendant, à la population de ne pas tenter de s’approcher de l’animal, très sensible au stress.

Mardi 5 avril, un pêcheur normand avait lui aussi croisé la route d’une orque, en pleine mer de la Manche, au large de Grandcamp-Maisy (Calvados). Il avait filmé la rencontre.

Selon Gérard Mauger, les orques pourraient utiliser la Manche comme couloir de déplacement entre la mer du Nord et l’Atlantique.