PAS MERCIUne femme porte plainte contre le site Jacquie et Michel après un tournage

Puy-de-Dôme : Une femme porte plainte contre le site Jacquie et Michel après un tournage, pour violation du droit à l’image

PAS MERCI« Une affaire qui illustre les dérives de l’industrie pornographique », estime l’avocat de cette femme de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)
Illustration d'un site pornographique.
Illustration d'un site pornographique. -  BORDAS/SIPA
20 Minutes avec agences

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Elle se prénomme Charlène. Elle a « dit oui pour la vidéo, un challenge personnel », explique-t-elle dans La Montagne, mais regrette, depuis, amèrement.

Cette habitante du Puy-de-Dôme vient de porter plainte auprès du procureur de la République de Clermont-Ferrand contre le site pornographique Jacquie et Michel, après un tournage.

Les scènes datent de 2014 et l’expérience n’a visiblement pas été convaincante, selon son récit : « Question propreté, ce n’était pas ça, c’est moi qui ai fait le ménage. Je devais avoir deux acteurs mais finalement j’en ai eu qu’un car le second était totalement camé, il était défoncé, il n’en pouvait plus. » Et surtout, elle n’aurait jamais signé de contrat, reçu « 150 euros en liquide », et n’avait pas (du tout, selon elle) imaginé la suite.

« Sur le moment, je n’ai pas pris l’ampleur de ce qui arrivait à mon image »

« La vidéo a été vendue à des sites et a été visible sur 70 sites payants. Sur le moment, je n’ai pas pris l’ampleur de ce qui arrivait à mon image, de ce que mon entité pouvait représenter », raconte-t-elle dans le quotidien régional. Elle réclame désormais réparation.

« Je ne renie pas la vidéo, je n’accuse personne de viol, je n’ai pas été sous la contrainte de quoi que ce soit », souligne-t-elle, mais, face aux millions de vues, cette « ancienne escort girl », veut dénoncer, par la voix de son avocat, « les dérives de l’industrie pornographique ».

« L’image de ma cliente a été utilisée et largement exploitée à des fins exclusivement mercantiles et ce, sans autorisation, c’est une violation du droit à l’image », résume son conseil, Me Jean-Hubert Portejoie.

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