COMPASSIONBiden se rend sur les lieux de la fusillade dans une école primaire texane

Fusillade au Texas : Joe Biden se rend ce dimanche sur les lieux de la tuerie

COMPASSIONDix-neuf enfants et deux enseignantes sont morts dans une école primaire d’Uvalde sous les balles de Salvador Ramos, 18 ans à peine
Un mémorial devant les lieux de la fusillade dans une école primaire au Texas, à Uvalde le 28 mai 2022.
Un mémorial devant les lieux de la fusillade dans une école primaire au Texas, à Uvalde le 28 mai 2022. - AFP / Pixpalace
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C’est un déplacement qui s’annonce émouvant dans une Amérique une nouvelle fois endeuillée par une fusillade. Joe Biden se rend ce dimanche dans la ville texane d’Uvalde, cinq jours après la tuerie dans une école primaire.

« On ne peut pas rendre les drames illégaux, je le sais. Mais on peut rendre l’Amérique plus sûre », a plaidé samedi le président des Etats-Unis, regrettant que « dans tant d’endroits, tant d’innocents soient morts ». Dix-neuf enfants et deux enseignantes ont péri mardi dans l’école Robb d’Uvalde sous les balles de Salvador Ramos, 18 ans à peine, l’une des pires fusillades des dernières années dans le pays.

Après la perte d’un enfant, « rien n’est plus jamais pareil »

Le président démocrate de 79 ans, qui a lui même perdu deux de ses enfants – sa fille encore bébé dans un accident de voiture et un fils adulte suite à un cancer – avait évoqué sa propre souffrance peu après la tuerie. « Perdre un enfant, c’est comme si l’on vous arrachait une partie de votre âme », avait-il dit mardi. « Rien n’est plus jamais pareil ».

A Uvalde, Joe Biden doit rencontrer des familles de victimes, des dirigeants locaux et des responsables religieux. Connu pour son empathie, il saura sans doute trouver les mots face à la souffrance des proches. Mais le chef de l’Etat peut difficilement promettre des actes à ceux qui réclament un encadrement plus strict des armes à feu. La trop fine majorité parlementaire démocrate ne lui permet en effet pas de faire passer seule une législation significative sur le sujet. Les élus de son camp ont besoin de convaincre quelques républicains pour obtenir la majorité qualifiée nécessaire.

Les armes dans les mains du Congrès

La Maison-Blanche, réticente à trop impliquer Joe Biden dans la bataille politique, a expliqué jeudi avoir « besoin de l’aide du Congrès », par la voix de sa porte-parole Karine Jean-Pierre. Message répercuté par la vice-présidente Kamala Harris​, qui a affirmé samedi que les élus devaient « avoir le courage de s’opposer, une fois pour toutes, au lobby des armes, et d’adopter des lois raisonnables sur la sécurité en matière d’armes à feu ».

En attendant une avancée politique, les habitants d’Uvalde pensent désormais au chagrin des survivants. La tuerie et les visages enfantins de ses très jeunes victimes ont surtout replongé l’Amérique dans le cauchemar des fusillades en milieu scolaire.