ARCHEOLOGIEDécouverte de traces d’une ancienne civilisation méconnue en Amazonie

Amazonie : Des observations aériennes permettent d’en savoir plus sur une ancienne civilisation méconnue

ARCHEOLOGIEUne nouvelle étude révélant l’existence de 26 sites répartis dans la partie bolivienne de la forêt amazonienne permet d’en savoir plus sur la civilisation Casarabe
Illustration de la forêt amazonienne.
Illustration de la forêt amazonienne.  -  JOBARD/COEURS DE NATURE/SIPA
20 Minutes avec agence

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La forêt amazonienne a abrité de nombreuses civilisations. Les archéologues en ont encore la preuve avec la découverte de nouveaux sites en Bolivie. Des images aériennes ont permis de faire apparaître des traces de ces lieux enfouis sous la végétation dans une zone allant jusqu’à 4.500 km².

Au total, ce sont 26 sites qui ont été identifiés selon une étude publiée dans Nature et relayée par BFM TV. La moitié était inconnue des archéologues auparavant. « Nos résultats mettent fin aux arguments selon lesquels l’Amazonie occidentale était peu peuplée à l’époque préhispanique » et ils apportent de nouvelles preuves que la culture Casarabe avait un « système de peuplement hautement intégré, continu et dense », écrit l’archéologue Heiko Prümers de l’Institut archéologique allemand.

Des grands sites mieux connus

La civilisation Casarabe a peuplé la forêt amazonienne il y a plusieurs milliers d’années. Mais l’importance de ce peuplement restait encore méconnue. Cette étude permet d’en savoir davantage et met en avant deux grandes colonies : Cotoca et Landivar. Elles dominaient un réseau régional de sites qui communiquaient par des chaussées qui restent visibles sur les images, malgré l’abondante végétation.

Ces deux grands sites avaient déjà été identifiés par les chercheurs, mais « leur taille massive et leur élaboration architecturale ne sont devenues apparentes que grâce à l’enquête LIDAR (une technique de mesure de distance qui utilise les propriétés de la lumière) », pointe l’étude.

La civilisation Casarabe a déplacé plusieurs milliers de mètres cube de terre pour élaborer le site de Cotoca. Au fil du temps, elle a également construit des remparts pour se défendre et mis au point des systèmes pour contrôler l’eau d’irrigation des cultures.