DANGERLe Vanuatu déclare l'état d'urgence climatique

Réchauffement climatique : L'archipel du Vanuatu déclare l'état d'urgence

DANGERUn plan de 1,2 milliard de dollars a également été adopté par le Parlement
Un véhicule se rend aux abords d'un volcan dans l'archipel du Vanuatu.
Un véhicule se rend aux abords d'un volcan dans l'archipel du Vanuatu. - Zhang Ying / Costfoto / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

«La Terre est déjà trop chaude et peu sûre ». C’est le constat partagé par Bob Loughman, Premier ministre de l’archipel du Vanuatu, qui a déclaré vendredi l’état d’urgence climatique et adopté un plan de 1,2 milliard de dollars. Dans un discours devant le Parlement, le dirigeant a reconnu que la région Pacifique est déjà touchée par le phénomène de la montée des eaux et des événements climatiques violents. « Nous sommes en danger maintenant, pas seulement dans le futur », a-t-il décrit. Cet archipel de 300.000 habitants a été frappé par deux puissants cyclones et une sécheresse dévastatrice au cours de la dernière décennie.

Le Parlement a soutenu à l’unanimité cette motion, qui fait suite à des déclarations d’urgence climatique similaires de dizaines d’autres pays, dont la Grande-Bretagne, le Canada et les îles Fidji. « La responsabilité du Vanuatu est de faire en sorte que les Nations responsables fassent correspondre leur action à l’importance et à l’urgence de la crise », a déclaré le chef du gouvernement. « L’utilisation du terme d’urgence est une façon de signaler la nécessité d’aller au-delà des mesures habituelles ».

Pour les générations futures

Cette déclaration intervient alors que le Vanuatu mène une campagne diplomatique afin d’obtenir un avis légal de la Cour internationale de justice, la plus haute juridiction de l’ONU, sur les conséquences du réchauffement climatique. Le petit Etat du Pacifique espère, bien qu’un avis juridique de la CIJ ne soit pas contraignant, qu’il contribuera à l’émergence d’une législation internationale pour les générations à venir sur les conséquences matérielles et humaines du réchauffement climatique. Cette initiative doit être débattue lors de la prochaine assemblée générale de l’ONU en septembre.

S’agissant du plan adopté, la majeure partie de son financement devra provenir de pays donateurs. Cette semaine, lors d’un déplacement aux îles Fidji, la nouvelle ministre australienne ​des Affaires étrangères, Penny Wong, a promis que son pays présenterait « très bientôt » des objectifs plus ambitieux en matière d’émissions de gaz à effet de serre et serait candidat pour co-organiser avec les îles du Pacifique un sommet COP de l’ONU pour le climat. Penny Wong a assuré que Canberra ne « manquerait plus de respect » envers les nations du Pacifique et n'« ignorerait » plus leurs appels à agir contre le changement climatique.

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