APPELUn millier de soignants réclament « des décisions fortes d’ici à l’été »

Bordeaux : Un millier de soignants réclament « des décisions fortes d’ici à l’été pour sauver le système de santé »

APPELPour ce collectif, la crise des urgences « n’est que la face émergée de l’iceberg » et il redoute la fermeture de plusieurs services d’ici à l’été si aucune mesure radicale n’est prise d’ici là
Les urgences pédiatriques du CHU de Bordeaux
Les urgences pédiatriques du CHU de Bordeaux - Mickaël Bosredon / 20 Minutes
Mickaël Bosredon

M.B.

L'essentiel

  • «Ce qui apparaît comme la crise des urgences est à replacer au sein d’un système de santé à bout de souffle après de nombreuses années de restrictions budgétaires » alerte ce collectif.
  • « Depuis 2000, 20 % des lits (soit près de sept cents lits d’hospitalisation) ont été supprimés au CHU de Bordeaux » donne-t-il en exemple.
  • « Un plan de sauvetage du système de santé français » est ainsi réclamé, qui passera par des mesures « radicales pour arrêter cette hémorragie et redonner aux personnels goût à leur travail. »

Un collectif de plus d’un millier de soignants et autres personnels hospitaliers, vient de signer une tribune dans Le Monde, appelant le gouvernement à agir d’ici l’été pour « sauver le système de santé. »

Alors que la crise qui affecte le secteur vient de se traduire par la mise en place d’une « régulation de nuit » aux urgences du CHU de Bordeaux, où il faut désormais contacter le 15 avant de s’y rendre, ce collectif estime que « ceci n’est que la face émergée de l’iceberg. »

Les équipes médico-soignantes « quittent en masse l’hôpital »

« Ce qui apparaît comme la crise des urgences est à replacer au sein d’un système de santé à bout de souffle après de nombreuses années de restrictions budgétaires. La crise Covid n’a fait qu’aggraver la situation d’un bien commun exsangue : l’hôpital public. »

Si cette crise touche l’ensemble du territoire, le collectif alerte sur la situation locale : « depuis 2000, 20 % des lits (soit près de sept cents lits d’hospitalisation) ont été supprimés au CHU de Bordeaux. » Parallèlement, « le vieillissement de la population et l’augmentation du nombre d’habitants dans la métropole bordelaise provoquent une augmentation de la demande de soins non prise en compte par nos pouvoirs publics. » Les équipes médico-soignantes « ont pris de plein fouet ces transformations » et « n’hésitent plus aujourd’hui à quitter en masse l’hôpital, augmentant ainsi les fermetures de lits. »

« Un plan de sauvetage du système de santé français » est ainsi réclamé, qui passera par des mesures « radicales pour arrêter cette hémorragie et redonner aux personnels goût à leur travail ». « En l’absence de telles mesures d’ici à l’été, les services de médecine, de chirurgie, d’urgences de nos hôpitaux adultes et pédiatriques vont fermer leurs portes avec une répercussion directe sur la santé de nos concitoyens. »