PRESSELe journaliste français tué en Ukraine était « passionné et rigoureux »

Guerre en Ukraine : Le journaliste français tué était « passionné et rigoureux », pas une « tête brulée »

PRESSEFrédéric Leclerc-Imhoff avait 32 et couvrait la guerre en Ukraine pour BFMTV
isparition de Frédéric Leclerc-Imhoff, journaliste reporter d'images, tué en Ukraine.
isparition de Frédéric Leclerc-Imhoff, journaliste reporter d'images, tué en Ukraine. - /AP/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le président Emmanuel Macron l’a annoncé lundi sur Twitter. Un journaliste français a été tué en Ukraine, alors qu’il travaillait pour la chaîne BFMTV et accompagnait des civils à bord d’un bus humanitaire. « Journaliste, Frédéric Leclerc-Imhoff était en Ukraine pour montrer la réalité de la guerre. À bord d’un bus humanitaire, aux côtés de civils contraints de fuir pour échapper aux bombes russes, il a été mortellement touché », a écrit le chef de l’Etat.

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L’employeur de Frédéric Leclerc-Imhoff a confirmé l’information dans un communiqué : « Le groupe Altice Media a l’immense douleur d’annoncer la disparition de Frédéric Leclerc-Imhoff, journaliste reporter d’images, tué ce lundi 30 mai près de Lysichansk en Ukraine, où il couvrait pour BFMTV la guerre en cours. Suivant une opération humanitaire dans un véhicule blindé de la police ukrainienne, Frédéric Leclerc-Imhoff a été la victime d’un éclat d’obus. Il était accompagné de Maxime Brandstaetter, reporter BFMTV, légèrement blessé lors de cette frappe, et de leur « fixeuse » Oksana Leuta, qui n’a pas été touchée. »

Passionné et rigoureux, pas une « tete brulée »

« Le camion blindé n’a pas été touché directement mais des éclats ont traversé le pare-brise blindé. Un éclat a touché Frédéric », a raconté Patrick Sauce, grand reporter de la chaîne d’info. « Frédéric n’était pas une tête brûlée. Il pesait chaque minute de sa mission, a déclaré visiblement ému Marc-Olivier Fogiel, directeur général de BFMTV, sur le plateau de la chaîne. Les trois membres de l’équipe ont échangé comme tous les matins : Oksana et Frédéric ont estimé que la mission était suffisamment sécurisée pour pouvoir y aller. Maxime, lui, avait plus de questions, comme il aurait pu en avoir la veille ou le lendemain. Mais c’est aussi ça une équipe de reportage, c’est des gens très soudés, ils ont décidé d’y aller. »

Frédéric Leclerc-Imhoff avait 32 ans et travaillait depuis 6 ans pour BFMTV. L’Institut de journalisme Bordeaux Aquitaine, dont il avait été diplômé en 2014, a déclaré à l’AFP garder « le souvenir d’un étudiant aussi attachant que passionné, rigoureux et sensible ».

Huit journalistes tués depuis le début du conflit

La direction de BFMTV s’est associée à « la peine de sa famille et de ses proches. Ce tragique événement nous rappelle les dangers encourus par tous les journalistes qui racontent au péril de leur vie ce conflit depuis maintenant plus de trois mois. »

La chef de la diplomatie française Catherine Colonna a « exigé » lundi une « une enquête transparente dans les meilleurs délais pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame ». Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, au moins huit journalistes sont morts sur le terrain dans l’exercice de leur profession, selon un décompte de Reporters Sans Frontières.

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