Assemblée : Les insoumis proposeront une loi « d’urgence sociale » la semaine prochaine
PRECARITE•Le texte comprend le blocage des prix sur les produits de première nécessité, l’énergie, le carburant, et l’augmentation du Smic à 1.500 euros net20 Minutes avec AFP
Des mesures radicales « pour répondre à l’urgence sociale », disent-ils. Le groupe La France insoumise va déposer la semaine prochaine à l’Assemblée une proposition de loi pour faire face à l’envolée des prix à cause de l’inflation, a indiqué ce vendredi le député LFI Manuel Bompard.
« Il faut mesurer la situation dans laquelle on est aujourd’hui, les prix qui s’envolent, des salaires qui sont trop bas. 85 % des salaires sont inférieurs au niveau du Smic [1.302,64 euros nets depuis le 1er mai 2022], c’est ça la réalité, c’est la pauvreté qui atteint des sommets, ce sont 8 millions de personnes qui ont besoin de l’aide alimentaire pour vivre, il faut répondre à cette situation », a-t-il expliqué sur France Info.
Blocage et des prix et hausse du Smic
Cette proposition de loi comportera deux mesures qui étaient déjà dans le programme de Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle : « le blocage des prix sur les produits de première nécessité, l’énergie, le carburant. Et l’augmentation du Smic à 1.500 euros net ».
L’augmentation du Smic sera financée « en mettant en place ce qu’on a appelé une caisse de Fonds inter-entreprise, qui permet de faire prendre en charge les cotisations sociales dues à cette augmentation du Smic par les grands groupes et pas par les petites entreprises, les artisans ou les commerçants », a insisté le député LFI.
La balle à toi, à moi
Face au risque de blocage politique, Emmanuel Macron, qui a perdu sa majorité absolue aux législatives, a demandé mercredi aux partis d’opposition de « dire en toute transparence jusqu’où ils sont prêts à aller » pour « bâtir des compromis » : « Entrer dans une coalition de gouvernement et d’action [ou] s’engager à voter simplement certains textes, notre budget ».
Les partis ont commencé à répondre jeudi, en renvoyant la balle dans le camp présidentiel, refusant l’idée d’un gouvernement de coalition et souhaitant redonner au Parlement tout son rôle dans l’examen de textes « au cas par cas ».
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