BIRTHDAY25 ans après son ouverture, la Cité de l'espace fait encore rêver

Toulouse : Trois choses que vous ne saviez (peut-être) pas sur la Cité de l'espace, qui fête ses 25 ans

BIRTHDAYCe samedi, la Cité de l’espace fête ses 25 ans. A la pointe de la culture scientifique sur la conquête spatiale, ce lieu abrite des objets insolites et rares et continue à inspirer les amateurs d’étoiles
La Cité de l'espace a 25 ans ce 27 juin 2022.
La Cité de l'espace a 25 ans ce 27 juin 2022. - M Huynh - cite espace / cite espace
Béatrice Colin

Béatrice Colin

L'essentiel

  • Ce samedi, la Cité de l’espace fête ses 25 ans au cours d’une journée gratuite où elle présentera les défis de la conquête spatiale de demain, de 14 heures à 23 heures.
  • Ce lieu de vulgarisation scientifique a accueilli plus de 7 millions de visiteurs depuis sa création et sa fréquentation croît chaque année.
  • Mais saviez-vous que la Cité de l’espace aurait pu ne pas voir le jour sur ce site ou qu’elle possède des pierres très précieuses ?

Il y a vingt-cinq ans, le 27 juin 1997, la Cité de l'espace ouvrait ses portes à Toulouse. Depuis, plus de 7 millions de visiteurs sont venus découvrir ses vaisseaux spatiaux à taille réelle, sa station spatiale MIR ou encore ses rovers martiens. Ce samedi, elle ouvre gratuitement ses portes au public de 14 heures à 23 heures, avec au programme une soirée consacrée aux grands projets spatiaux et défis du XXIe siècle, en présence notamment de l’astronaute Claudie Haigneré.

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Une marraine pas comme les autres qui avait accepté dès 1996 de remplir cette mission alors qu’elle se trouvait… dans l’espace. Et ce n’est pas les seules choses surprenantes à savoir sur ce lieu de culture scientifique qui a accueilli plus de 7 millions de visiteurs en vingt-cinq ans et augmenter chaque année sa fréquentation. Et est unique en son genre, car contrairement au National Air and Space Museum de Washington ou le Space Center de Houston, il ne se limite pas à la simple exposition ni à la seule valorisation conquête spatiale européenne, mais bien à sa dimension internationale.

La Cité aurait pu ne pas voir le jour à cet endroit

Aujourd’hui, on ne peut pas la louper. N’importe quel automobiliste qui emprunte le périphérique Est de Toulouse entraperçoit la fusée Ariane 5, un des symboles de la Cité de l’espace. Mais en 1993, lorsque Dominique Baudis, le maire de l’époque évoque son ambition de créer un musée de la conquête spatiale, le seul bâtiment présent sur le site est une sculpture monumentale en forme de cocotte géante. Cet édifice est un vestige d’un projet de musée fondation consacré à l’œuvre d’Henri-Georges Adam qui a périclité qui pour lequel la mairie de Toulouse cherche une nouvelle destination.

« Il y a eu à une conjonction des planètes », plaisante Jean-Baptiste Desbois, le directeur général de la Cité. « A l’époque, l’idée de créer un lieu était réelle. Il y avait une attente de la communauté spatiale, du CNES ou encore des entreprises de la filière installées à Toulouse d’avoir un lieu. Ils étaient sollicités régulièrement par les scolaires pour des visites et ce n’était pas toujours adapté. Les collectivités réfléchissaient à un lieu de vulgarisation. Et il y avait ce site, c’était une opportunité », souligne le responsable.

Des pierres très précieuses

Certains rêvent de rubis et diamants. A la Cité de l’espace, ce sont d’autres pierres précieuses et rares qui font briller les yeux des visiteurs. Et elles sont beaucoup plus rares que celles que l’on monte en bijoux. Dans ses collections figurent en effet une pierre de Lune et une autre de Mars. La première a été ramenée durant l’été 1971 par la mission Apollo 15. « C’est un prêt à long terme de la Nasa à la Cité, ce qui montre la confiance qu’elle nous fait. C’est magnifique de se dire que nous avons là une pierre qui a 3,3 milliards d’années plus 51 ans », relève Jean-Baptiste Desbois.

La pierre de Lune conservée à la Cite de l'espace à Toulouse.
La pierre de Lune conservée à la Cite de l'espace à Toulouse. - cite espace

Celle en provenance de Mars a été découverte un jour dans le désert du Sahara par un collectionneur de météorites qui l’a revendue à la Cité. En 2015, elle a embarqué avec Thomas Pesquet à bord de la Station spatiale internationale pour un séjour de six mois. Revenue sur Terre, elle a subi une petite opération. Deux petits morceaux lui ont été prélevés, le gros morceau restant exposé à la Cité. L’un a été confié à Thomas Pesquet qui pourrait permettre un jour l’amener dans ses bagages s’il part sur la Lune.

L’autre est retourné sur la planète rouge, en embarquant sur le Rover Perseverance qui a posé ses roues sur Mars en février 2021. « Ce n’est pas juste symbolique car avec 24 autres pierres, elle sert à la calibration du laser, elle donc une mission sur Mars », assure le directeur de la Cité.

Vue d’en haut

Depuis le plancher des vaches, la Cité de l’espace est un lieu de découverte ou on peut se prendre pour un astronaute ou découvrir des modèles lunaires et désormais le terrain martien. Mais vu du ciel, ce site de cinq hectares donne l’impression de reproduire une multitude de cratères, comme ceux qui constellent la Lune.

D'en haut, on perçoit les cratères qui forment la Cité de l'espace.
D'en haut, on perçoit les cratères qui forment la Cité de l'espace. - image satellite PLEIADES / Airbus

Et c’est loin d’être dû au hasard. C’est même une volonté qui a présidé à l’organisation des diverses activités de cet espace de culture scientifique. D’où cette empreinte de pas lunaire XXL reproduite aussi à côté de la fusée Ariane et qui prend tout son sens dans ce décor très spatial.