ENQUETEQue sait-on de l'empoisonnement mortel d'un bébé dans une crèche à Lyon ?

Lyon : Ce que l'on sait de l'empoisonnement mortel d'une fillette de 11 mois par l'employée d'une crèche

ENQUETEDans la nuit de vendredi à samedi, une employée de crèche a été placée en détention provisoire pour le meurtre de la petite fille de 11 mois, mercredi matin à Lyon
Photo d'illustration d'une crèche pour enfants.
Photo d'illustration d'une crèche pour enfants. - VALINCO / SIPA
Jérémy Laugier

Jérémy Laugier

L'essentiel

  • Une fillette de 11 mois est décédée mercredi matin, après l’ingestion d’un produit toxique au sein de sa crèche, située à Lyon 3e.
  • La terrible affaire a brutalement basculé d’un homicide involontaire à un homicide volontaire, l’employée de la crèche présente au moment des faits ayant reconnu avoir « aspergé, puis fait ingérer un produit caustique » à l’enfant.
  • 20 Minutes fait le point sur cette affaire ce dimanche.

Le drame survenu mercredi matin au sein d’une crèche du 3e arrondissement a suscité une vive vague d’émotion à Lyon, et même bien au-delà. Une fillette de 11 mois est en effet décédée après avoir été empoisonnée par un produit toxique. 20 Minutes fait le point sur cette terrible affaire.

Que s’est-il passé le mercredi 22 juin au matin ?

Un père de famille a déposé sa fillette de 11 mois mercredi matin, vers 7h35, à la crèche privée People & Baby (Lyon 3e). Seulement 15 minutes plus tard, les sapeurs-pompiers ont été contactés d’urgence pour porter assistance à l’enfant, qui était inconsciente à leur arrivée au sein de l’établissement. Malgré toutes les tentatives de réanimation engagées, le nourrisson est décédé à l’Hôpital Femme mère enfant (HFME) de Bron, où il avait été transporté en urgence. Le ministère public a ouvert jeudi une enquête « du chef d’homicide involontaire », les premiers éléments appuyant l’hypothèse d’une ingestion par l’enfant d’un produit toxique.

Comment a évolué l’enquête depuis mercredi ?

L’enquête pour « homicide involontaire » a pris une tournure glaçante vendredi, puisque la seule agent petite enfance présente à la crèche au moment des faits, placée en garde à vue, a avoué sa responsabilité dans ce dramatique décès. « Excédée par les pleurs de l’enfant, elle l’a aspergée, puis lui a fait ingérer un produit caustique », en l’occurrence du Destop pour WC, a ainsi indiqué le parquet de Lyon au Progrès vendredi. La principale suspecte est donc depuis deux jours mise en examen pour « homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans ». Dans la nuit de vendredi à samedi, cette employée de crèche a d’ailleurs été placée en détention provisoire pour le meurtre de la fillette.

Que sait-on de la suspecte et des raisons de son terrible geste ?

Il s’agit d’une jeune femme de 27 ans, titulaire d’un CAEPE, un CAP d’accompagnement éducatif petite enfance, et en CDI dans cette crèche de People & Baby depuis le mois de mars. Elle habite chez ses parents et ne présente aucun antécédent judiciaire. Son avocat, Maître Philippe Duplan, a présenté sa cliente comme une personne « fragile » dans Le Progrès. Selon lui, elle ne dormait plus ces dernières semaines en raison du placement en détention de son compagnon. Philippe Duplan, qui attend les expertises psychologiques et psychiatriques de sa cliente, explique que l’employée de crèche aurait « disjoncté » et eu « un geste de colère, sans volonté d’homicide ».

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Au micro de BFM Lyon, celui-ci a résumé les événements ainsi : « Elle voulait calmer le bébé qui pleurait. Il n’arrivait pas à se calmer et elle a eu un geste malheureux et maladroit, qui a eu des conséquences très graves ». D’après Philippe Duplan, elle n’a pas réagi à l’annonce de son incarcération à la maison d’arrêt de Corbas (Rhône) : « Elle était résignée sur son sort. Depuis mercredi, elle est sonnée et traumatisée par les conséquences de son geste ». Les enquêteurs de la Sûreté urbaine de Lyon vont poursuivre les investigations en tentant d’en savoir davantage sur la personnalité de la suspecte en auditionnant ceux qui l’ont côtoyée sur le plan personnel et professionnel.

Sujets liés