FOOTBALLCombien paye le Stade Rennais à la ville pour jouer au Roazhon Park ?

Stade Rennais : Combien la ville demande-t-elle au club pour jouer au Roazhon Park ?

FOOTBALLLe conseil municipal de Rennes a adopté une nouvelle convention d’occupation du stade du Roazhon Park par le Stade Rennais pour une durée de vingt ans
Images de la pelouse du Roazhon Park sur laquelle évolue le Stade Rennais.
Images de la pelouse du Roazhon Park sur laquelle évolue le Stade Rennais.  - C. Allain / 20 Minutes / 20 Minutes
Camille Allain

Camille Allain

L'essentiel

  • Arrivée à expiration, la convention d’occupation du Roazhon Park a été validée par le conseil municipal de Rennes lundi soir.
  • Prévu pour durer vingt ans, le contrat impose au Stade Rennais de verser un montant fixe et une part variable de son chiffre d’affaires à la municipalité.
  • Le montant devrait être proche des 880.000 euros annuels que la collectivité percevait par le passé.

Cette saison, il a accueilli un peu plus de 610.000 personnes. La plupart des supporters en ont eu pour leur argent lorsqu’ils ont vu leur équipe corriger leurs adversaires de Ligue 1​ dans un déluge de buts. Alors que le prix des places au Roazhon Park fait régulièrement débat dans les rangs du public du Stade Rennais, la ville vient de dévoiler le montant de la redevance payée par le club pour occuper le stade. Propriétaire de l’équipement, la municipalité rennaise avait signé une convention d’occupation avec le club lorsqu’il avait été repris par la famille Pinault en 1998.

Renouvelé tacitement une fois, le contrat qui comprenait aussi l’usage de la Piverdière arrivait à échéance en ce mois de juin. L’occasion de le rendre « plus clean » après les remarques formulées par la chambre régionale des comptes qui avait conseillé aux deux parties « de mieux partager les responsabilités ». « Le loyer annuel était estimé à 880.000 euros hors taxes », a fait savoir le conseiller municipal délégué au sport Frédéric Bourcier. Un montant conséquent mais qu’il faut rapporter aux dimensions du site. Capable d’accueillir près de 30.000 personnes, le stade offre un jardin d’environ 7.000 m² dont la pelouse est enfin réussie.

Plus le club gagne, plus la ville encaisse

Depuis deux ans, les deux parties discutent pour tenter de trouver un terrain d’entente autour du bail. Signé pour 20 ans, il se chiffre finalement à 341.000 euros par an pour la partie fixe à laquelle il faut ajouter un pourcentage du chiffre d’affaires « hors masse salariale et droits télé », précise l’élu socialiste. La municipalité percevra chaque année un montant variable lié aux résultats financiers du club, soit entre 3 et 4 % du chiffre d’affaires estimé autour de 17 à 20 millions d’euros (70 millions si on y ajoute la masse salariale et les droits télé). « Quand les années du Stade Rennais seront bonnes, elles le seront aussi pour la ville », précise l’élu.

D’après les estimations réalisées par les services financiers de la ville, le montant de la redevance sera « similaire » à ce qui était déjà versé par le passé. Si le chiffre est de 17 millions, 850.000 euros seront reversés à la municipalité. S’il grimpe à 20 millions, la redevance devrait flirter avec le million d’euros.

Le club a également signé un bail emphytéotique de cinquante ans pour l’occupation du site de la Piverdière, qu’il souhaite agrandir. Une redevance de 142.000 euros sera réclamée au Stade Rennais pour son centre d’entraînement. Propriété de François Pinault, le SRFC va débourser 35 à 40 millions d’euros pour son projet de Piv’2 où il va s’étendre d’un peu plus de trois hectares à la Prévalaye. Si le projet fait globalement consensus au sein du comité de gestion, plusieurs personnes ont manifesté à l’occasion d’un « banquet » sous les fenêtres du conseil municipal ce lundi pour rappeler leur opposition à cette extension.