INTERET DU CLIENTL'UFC-Que Choisir porte plainte contre 12 banques

L'UFC-Que Choisir porte plainte contre 12 banques, accusées de ne pas rembourser les fraudes bancaires

INTERET DU CLIENTLes banques font croire aux consommateurs « qu’ils n’ont aucun droit au remboursement », accuse l’association
L'association de consommateurs UFC-Que Choisir accuse 12 banques de refuser de rembourser leurs clients victimes de fraudes. (PHOTO D'ILLUSTRATION)
L'association de consommateurs UFC-Que Choisir accuse 12 banques de refuser de rembourser leurs clients victimes de fraudes. (PHOTO D'ILLUSTRATION) - Rafael Ben-Ari/Chameleons Eye/Newscom/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’UFC-Que Choisir accuse douze établissements bancaires de refuser de rembourser leurs clients victimes de fraudes. L’association de consommateurs a affirmé mardi avoir déposé plainte contre ces banques. Dans sa plainte pour « pratiques commerciales trompeuses », UFC-Que Choisir vise La Banque postale, Crédit agricole, Banque populaire, BNP Paribas, Société générale, CIC, LCL, Boursorama, ING, Nickel, Cetelem et Floa Banque.

Selon l’association, qui a analysé 4.300 signalements pour refus de remboursement, dont 60 % concernent un préjudice supérieur à 4.000 euros et pouvant aller jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’euros, les banques font croire aux consommateurs « qu’ils n’ont aucun droit au remboursement » et « les dupent sur l’étendue de leurs droits ».

Accusations de « négligence »

« La méthode la plus répandue consiste à accuser les victimes de "négligence". Un alibi qui n’est pas recevable et d’autant moins quand l’opération a été validée avec le seul SMS. Arrive en deuxième position le refus systématique de rembourser en cas d’authentification renforcée, sans que la banque n’apporte la preuve que son client est à l’origine du paiement. Au pied du podium, d’autres banques tentent de se justifier en indiquant que leur assurance refuse toute prise en charge », ce qui n’est pas un motif valable, dénonce UFC-Que Choisir dans un communiqué.

Pour Raphaël Bartlomé, responsable du service juridique d’UFC-Que Choisir, les réponses des banques montrent « une industrialisation du traitement », en infraction avec le Code monétaire et financier qui circonscrit les critères de refus de remboursement. « La banque doit démontrer en quoi [les clients] ont été négligents, un par un », estime-t-il.

Rembourser mieux et plus vite

L’association a également saisi l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), le régulateur des banques et des assureurs, et Bercy « pour intensifier les contrôles et instaurer un cadre garantissant l’effectivité du droit au remboursement des victimes de fraudes ». En avril 2021, la Banque de France et l’ACPR avaient appelé les acteurs du paiement à rembourser mieux et plus vite en cas de fraude.

La Fédération bancaire française avait répondu que les banques remboursaient 85 % des paiements frauduleux par carte mais qu’ils n’étaient « pas automatiques car il convient de vérifier que la contestation n’a pas pour origine un litige commercial, que la fraude ne vient pas d’une négligence grave ou que la contestation n’est pas faite hors délais légaux par exemple ».