BRILLANTUn Toulousain invente le cochonnet lumineux pour pointer toute la nuit

Toulouse : Il invente un cochonnet lumineux pour prolonger la partie de pétanque jusqu’au bout de la nuit

BRILLANTIl fallait y penser. Un Toulousain a inventé un cochonnet lumineux pour pouvoir jouer à la pétanque après le coucher du soleil
Marie-Dominique Lacour

Marie-Dominique Lacour

L'essentiel

  • Le cochonnet lumineux, baptisé Cocholed, permet de jouer à la pétanque la nuit. Il peut s’utiliser aussi bien entre amis que dans les clubs amateurs et professionnels.
  • Résistant aux impacts de boules, sa pile dure au minimum quatre heures et peut se changer facilement.
  • Créé par un Toulousain, le Cocholed, disponible pour le moment en vert, va fêter ses 1 an avec une nouvelle couleur.

Qu’est ce qui est petit, rond et vert et qu’on lance sur le terrain de pétanque ? Réponse : le Cocholed bien sûr ! Ce cochonnet lumineux qui fonctionne avec une petite ampoule led – d’où son nom – est né d’un pari entre amis pendant une belle soirée d’été. Son créateur, Raphaël Paesa, est dans l’équipe barbecue : il doit surveiller les merguez pendant que ses copains taquinent les boules, avant que le dernier rayon de soleil ne mette fin à la partie. Impossible d’être à la fois au four et sur le terrain… c’est rageant ! Ses amis fanfaronnent : avec ses brillantes compétences d’électronicien, n’est-il pas capable de trouver une solution éclairée à cet épineux problème ?

Il relève le défi. Dans son atelier de Castelmaurou, le technicien polyvalent de 34 ans se lance dans un premier prototype avec son imprimante 3D. Il y insère une led, une petite pile et un interrupteur. Le résultat est plutôt convaincant, mais pas encore assez solide : il résout le problème en faisant fabriquer les coques par un procédé d’injection plastique pour en faire une version commercialisable. Baptisé Cocholed, l’invention est mise en vente depuis l’an dernier sur son site au prix de 13,90 euros.

Un cochonnet fait aussi pour les pros

Et ça cartonne ! Depuis son premier Cocholed en juillet 2021, Raphaël Paesa en a vendu plus de 2.300. Il s’exporte partout dans le monde, tout aussi prisé par les Américains que les Suédois. Mais avant tout en Occitanie. Pour Cédric Ruault, vice-président du club de pétanque de Puybegon (Tarn), « l’essayer c’est l’adopter ! »

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En plus d’une utilisation festive, le club s’entraîne avec les cochonnets lumineux presque tous les soirs depuis neuf mois. Car « la pétanque, ce n’est pas (uniquement) boire et rigoler ! C’est un vrai sport, en plein essor, qui se professionnalise et se modernise. Les boules ont failli être discipline olympique ! », rappelle Cyril Ruault, également influenceur pétanque sur Instagram et YouTube.

Le Cocholed garantit minimum quatre heures d’autonomie. Et quand il s’éteint ? « Rien de plus simple, il suffit de trouver un petit bout de bois ou l’équivalent pour l’ouvrir et changer la pile », assure Raphaël Paesa. En plus de la première version verte, couleur choisie car l’œil humain la détecte particulièrement bien, le Cocholed s’offrira une lampe orange pour son premier anniversaire le mois prochain. Et d’autres surprises à venir ? Peut-être bien. Raphaël Paesa réfléchit notamment à un « cercle intelligent » pour les joueurs professionnels qui ne doivent pas « mordre » pendant leur lancer. Mais malheureusement, le mécatronicien l’affirme : le pastis lumineux, ce n’est pas pour tout de suite.