TECH A L’EAU (2/5)Jouer du gros son au bord de la piscine, est-ce bien raisonnable ?

Enceinte nomade : L'eau est-elle sans danger pour mettre de la musique au bord de la piscine ?

TECH A L’EAU (2/5)Pas d’été sans vos appareils préférés, mais attention si vous vous approchez trop près de l’eau ! « 20 Minutes » vous rappelle aujourd’hui comment profiter de vos enceintes nomades en évitant de les noyer
De plus en plus d'enceintes nomades résistent à l'eau.
De plus en plus d'enceintes nomades résistent à l'eau. - JBL / 20 Minutes
Christophe Séfrin

Christophe Séfrin

L'essentiel

  • Indissociable des vacances d’été pour ambiancer le bord de la piscine ou une sortie à la plage, l’enceinte nomade peut être plus ou moins résistante.
  • Poussière et eau sont ses ennemis jurés et il appartient de bien vérifier sa norme de protection, si elle en dispose, avant de lui faire partager vos aventures.
  • De la norme IPX5 à la IP68, toutes ne veulent pas dire la même chose et conditionnent vos futurs usages.

Indispensables les vacances d’été. Les enceintes nomades sont désormais aussi importantes à glisser dans une valise qu’un tube de crème solaire. Quelle qu’en soit la taille, elles incarnent l’accessoire incontournable pour tout smartphone désireux de jouer ses sons sur la plage ou au bord de la piscine. Gare, toutes ne sont pas forcément prêtes pour de telles aventures. « 20 Minutes » vous rappelle quelques précautions d’usage.

Plongera, plongera pas…

Trop tentante. Avec une eau à 32°C par ces fortes chaleurs, la piscine de la petite maison louée cet été sur Airbnb est « the place to be » ! Sur son matelas pneumatique, Eloé écoute sa playlist d’été sur Deezer. A ses côtés, son enceinte nomade joue en boucle 4U d’Ofenbach, Bad Habits d’Ed Sheeran et Cold Heart d’Elton John & Dua Lipa. Et là, c’est le drame. Son frère Valentin n’a rien trouvé de mieux que de faire une bombe pour épater la galerie. Résultat, Eloé a chaviré et son enceinte a échoué au fond du bassin. Bonne pour la casse ?

Des normes pour s’y retrouver

En fait, tout dépend de la norme de protection dont l’enceinte d’Eloé est flanquée (si norme de protection il y a). Définie par la Commission électronique internationale (à laquelle les constructeurs soumettent -ou pas- leurs appareils) on peut l’identifier avec les lettres et chiffres qu’elle arbore. Derrière les lettres « IP » (pour Ingress Protection, ou Indice de protection) figurent deux chiffres.

La norme IP67 garantit la possibilité d'une immersion prolongée.
La norme IP67 garantit la possibilité d'une immersion prolongée. - JBL

Le premier chiffre précise si l’appareil est protégé contre la poussière. Un 5 indique que l’appareil est immunisé contre les dépôts de poussière, et un 6 qu’il est totalement étanche à la poussière. Attention, si à la place de ce chiffre figure la lettre X, cela signifie que l’appareil n’a pas été testé pour ce type de résistance !

De son côté, le second chiffre informe si le produit résiste à l’eau. Un 4 précise ainsi qu’il résiste aux projections d’eau ; un 5 aux jets d’eau à lance ; un 6 aux jets d’eau puissants ; un 7 qu’il est étanche jusqu’à un mètre durant 30 minutes ; et un 8 à plus d’un mètre pendant 30 minutes.

Du coup, c’est un peu la cacophonie du côté de ces normes IP sur le marché des enceintes nomades. Pas rare de trouver dans le commerce des appareils aux sons un peu dissonants en la matière. Ainsi, l’enceinte Marshall Emberton est-elle IPX7 (elle résiste donc bien à l’immersion, mais a priori pas à la poussière) ; la nouvelle Sony XE200 est IP67 (elle résiste à la poussière et à l’immersion jusqu’à un mètre pendant 30 minutes), tandis que l’on trouve encore des enceintes IPX5, comme la Grundig Soloblack qui résistera simplement aux projections d’eau. Ces derniers modèles sont les moins chers.

L’IP67, meilleure garantie actuelle

Les enceintes les plus récentes et les mieux protégées du moment sont toutes IP67. A ce jour, la norme ne va pas au-delà pour les équipements grand public. Outre la petite dernière de chez Sony (vendue 149 euros), on peut citer la Roam de Sonos (189 euros), la SoundLink Flex de Bose (169 euros) ; ou encore la Flip 6 de JBL (119 euros), qui sont toutes IP67. Malheureusement, l’étanchéité de ces appareils ne leur permet pas de jouer de la musique sous l’eau. Si l’on peut évidemment s’interroger sur l’intérêt d’une telle perspective (qu’entendrait-on, véritablement ?), l’eau interrompt immédiatement la liaison Bluetooth.

La nouvelle enceinte Sony XE200 est taillée pour plonger dans le grand bain.
La nouvelle enceinte Sony XE200 est taillée pour plonger dans le grand bain. - SONY

Aussi complète soit-elle, la norme de protection ne fait cependant pas tout. Derrière elle, rien ne dit que l’enceinte résiste longtemps aux effets de chlore d’une piscine, voire à celui du sel de l’eau de mer, par nature corrosif. Il est donc important de systématiquement rincer soigneusement son appareil sous l’eau claire après usage, mais aussi de le faire sécher.

On en profite pour vérifier si les connecteurs, présents sous un petit capot étanche ont bien été préservés de l’eau. Et l’on évite aussi l’exposition prolongée de son enceinte en plein soleil, ce qui nuira fatalement à l’état de sa batterie. Au-dessus des 30°C, la température peut entraîner son autodécharge, mais, pire, son vieillissement prématuré. Et elle sera impossible à remplacer.