L’Europe de l’Ouest mesurait l’étendue des dégâts après le passage d’une vague caniculaire accompagnée de feux dévastateurs, notamment dans le sud-ouest de la France où le président Emmanuel Macron se rendait ce mercredi, et en Bretagne, tandis que le Premier ministre espagnol évoquait le chiffre de « plus de 500 » décès liés à la chaleur. Au Portugal, 2.000 pompiers continuaient de lutter mardi après-midi contre les incendies. Et la température a pour la première fois mardi dépassé les 40 °C au Royaume-Uni. Cette multiplication est une conséquence directe de la crise climatique selon les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence. Le point en images sur l’apocalypse en Europe.
Mardi, le mercure a dépassé un niveau jamais atteint au Royaume-Uni avec 40,2°C à l'aéroport d'Heathrow, dans l'ouest de Londres, puis 40,3°C à Coningsby, un village du nord-est de l'Angleterre, selon l'agence météo Met Office.
Au moins une centaine de pompiers ont lutté par ailleurs contre un incendie qui a ravagé le village de Wennington à l'est de Londres.
Le feu s'est étendu sur une superficie de 40 hectares, comprenant habitations, bâtiments agricoles et garages. « J'étais en train de bronzer dans mon jardin et un nuage noir est arrivé », a raconté Ciar Meadows, une femme au foyer de 30 ans.
En Espagne, où la vague de chaleur extrême sévit depuis près de dix jours, les feux de forêt continuaient de faire rage mardi, notamment dans la province de Zamora (nord-ouest).
Selon les autorités régionales, près de 6.000 personnes ont dû être évacuées à cause des flammes qui ont détruit plusieurs milliers d'hectares de végétation.
« Jusqu'à présent cette année, il y a déjà eu 11 grands incendies que nous avons dû combattre, cela représente presque le double de la moyenne enregistrée ces 10 dernières années », a rappelé le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez lors d'une visite d'une zone touchée par les incendies.
Au Portugal, 2.000 pompiers continuaient de lutter mardi après-midi contre les incendies.
Les deux feux de forêt les plus préoccupants sont situés à l'extrême nord du pays. L'un d'entre eux mobilisait mardi près de 800 pompiers et a entraîné l'évacuation de trois villages.
La protection civile grecque a appelé mardi à l'évacuation de huit villages et localités au pied du Mont Penteli, au nord d'Athènes, menacés par un important feu.
Quelque 500 pompiers, 120 véhicules, neuf avions et dix hélicoptères ont été déployés pour tenter d'éteindre l'incendie qui a touché les banlieues de Penteli, Pallini, Anthousa et Gerakas, où vivent quelque 90.000 personnes.
En France, l'incendie déclenché jeudi par des étincelles au passage d'un train de marchandises dans le massif de la Montagnette, au sud d'Avignon, a été fixé dans la nuit par les pompiers, qui poursuivaient mardi le noyage des lisières pour éviter une nouvelle reprise.
Depuis le 12 juillet, deux incendies brûlent en Gironde où 20.600 hectares de forêt ont été détruits.
Le feu sur la commune de Landiras a ravagé 13.600 hectares de forêt et celui de La Teste-de-Buch 7.000.
Durant la nuit de mardi à mercredi, aucune nouvelle évacuation n'a été ordonnée et aucune victime n'est à déplorer. Depuis le début des incendies, près de 36.750 personnes ont été évacuées, et des campings ont été dévastés par les flammes.
Avec 300 hectares détruits ces dernières heures, « le bilan est plutôt positif, la situation s'est améliorée pendant la nuit mais les deux feux ne sont toujours pas fixés », a indiqué à la presse le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse, un porte-parole des pompiers de Gironde.
En Bretagne, l'incendie qui a ravagé des centaines d'hectares de landes dans les Monts d'Arrées depuis lundi était toujours en cours mercredi matin mais sa progression ralentissait, a indiqué la préfecture du Finistère.
Au total, 500 personnes ont dû être évacuées à cause du feu qui s'est déclenché sur la commune de Brasparts (Finistère), dans un site naturel connu pour sa biodiversité. Avec la vague de chaleur qui frappe l'Europe de l'Ouest, de nombreux records de température ont été battus lundi en Bretagne. Plus de 40°C ont notamment été relevés dans le nord-Finistère, selon Météo France.