RECULL’Assemblée revient sur l’augmentation des pensions de retraite

Retraites : En pleine nuit, l’Assemblée revient sur l’augmentation de 500 millions des pensions

RECULCette augmentation avait pourtant été votée quelques heures plus tôt, contre l’avis du gouvernement
Bruno Le Maire a obtenu une victoire très tardive face à la Nupes et au RN.
Bruno Le Maire a obtenu une victoire très tardive face à la Nupes et au RN. -  Jacques Witt/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les députés de la Nupes et du RN ont passé une mauvaise nuit. Ce mercredi matin, difficile de ne pas les entendre maugréer contre le coup de force nocturne du gouvernement, qui a obtenu un recul sur l’augmentation des pensions de retraite. L’amendement, voté par 224 voix contre 121 en fin d’examen du projet de budget rectifié pour 2022, a annulé le précédent adopté contre la volonté du gouvernement, donnant lieu à de virulents échanges entre le ministre de l’Economie Bruno Le Maire et les députés de la Nupes et du RN, les élus LR l’ayant soutenu.

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« Le temps est venu d’admettre les votes de cette Assemblée », s’est emportée l’insoumise Caroline Fiat, tandis que le socialiste Jérôme Guedj traitait le gouvernement de « mauvais perdant ». Du côté du RN, c’est le soutien annoncé par la députée LR Véronique Louvagie à la nouvelle mouture gouvernementale qui a suscité la réaction la plus virulente : « C’est la mort des Républicains comme parti d’opposition », s’est emporté Sébastien Chenu.

« Nous sommes restés dans l’enveloppe budgétaire »

Bruno Le Maire avait demandé cette demande de seconde délibération, car la revalorisation de 500 millions d’euros était « financée en prélevant les sommes sur les pensions de retraite civiles et militaires de l’Etat ». « Cela ne me paraît pas juste dans son financement et inutile étant donné la revalorisation de 2023 », a-t-il assuré. « Nous sommes restés dans l’enveloppe budgétaire », s’est-il finalement réjoui après l’adoption en première lecture du projet de budget rectificatif, indiquant que l’enveloppe n’était dépassée que de 350 millions d’euros sur un budget de 20 milliards.

L’Assemblée nationale avait d’abord voté à l’unanimité moins deux voix la revalorisation des prestations sociales et des pensions de retraite de 4 %. Etaient notamment concernées, en plus des retraites, les allocations familiales et minima sociaux, comme le RSA, l’Allocation adulte handicapé (AAH) et les bourses étudiantes sur critères sociaux. Cette revalorisation aurait pris effet dès le 1er juillet 2022, de façon rétroactive, sans attendre la date de revalorisation automatique annuelle.

Dans le détail, étaient notamment concernées par cette mesure les pensions de retraite et d’invalidité des régimes de base, déjà revalorisées automatiquement de 1,1 % en janvier. Egalement touchées par cette mesure, les allocations familiales et minima sociaux, à savoir le revenu de solidarité active (RSA), l’allocation aux adultes handicapés (AAH), l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) et les bourses sur critères sociaux pour les étudiants. Certaines de ces prestations sociales avaient déjà augmenté de 1,8 % en avril.