ENQUETEL’adrénaline poussait le pompier volontaire héraultais à mettre le feu

Incendies dans l’Hérault : Une poussée « d’adrénaline » conduisait le pompier volontaire à mettre le feu

ENQUETEPour avoir déclenché cet incendie dans l’Hérault, le pompier volontaire risque jusqu’à 15 ans de réclusion criminelle et 150.000 euros d’amende. Il a reconnu six départs de feu dans le département en 2022
Des véhicules de sapeurs-pompiers (Illustration).
Des véhicules de sapeurs-pompiers (Illustration). - SYSPEO/SIPA / Pixpalace
20 Minutes avec AFP

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Les risques encourus – 15 ans de réclusion criminelle et 150.000 euros d’amende – auraient dû faire baisser son « adrénaline ». Un sapeur-pompier volontaire de l'Hérault a reconnu devant les gendarmes de la brigade de recherche de Lodève être l’auteur de plusieurs incendies. La raison qui l’a poussé à « se servir d’un briquet sur les départs de feu constatés le 26 mai à Saint-Privat, le 21 juillet à Saint-Jean-de-la-Blaquière, ainsi que sur les quatre de la nuit du 26 au 27 juillet sur la même commune », était une poussée d’adrénaline que les feux provoquaient et un besoin de « reconnaissance sociale », a indiqué jeudi le procureur de Montpellier, Fabrice Bélargent, dans un communiqué.

Le procureur a une nouvelle fois précisé que l’homme n’était pas mis en cause dans l’important incendie qui a brûlé mardi 800 hectares autour de Gignac, également dans l’Hérault, qui fait l’objet d’une enquête judiciaire distincte privilégiant « l’hypothèse criminelle ».

« Plusieurs [autres] incendies allumés ces trois dernières années »

L’homme, qui exerce la profession de forestier-sapeur, en plus d’être pompier volontaire, a en revanche également indiqué être l’auteur de « plusieurs incendies allumés ces trois dernières années » à Saint-Jean-de-la-Blaquière, où il réside et où il est membre du conseil municipal, a ajouté Fabrice Bélargent, qui n’a pas dévoilé son identité.

« Interrogé sur le mobile de ses actes, il a déclaré avoir agi ainsi dans le but de provoquer des interventions des sapeurs-pompiers afin de s’extraire d’un cadre familial oppressant ou encore en raison de l’excitation que les interventions provoquaient chez lui – de l’adrénaline – selon ses propres termes », a précisé le procureur, mentionnant la présentation du suspect au parquet dans l’après-midi. Celui-ci « requerra le placement en détention provisoire du mis en cause ».


Notre dossier sur les incendies

« La procédure fera l’objet de l’ouverture d’une information judiciaire du chef de destructions de forêts, landes, maquis ou plantations d’autrui intervenues dans des conditions de nature à exposer les personnes à un dommage corporel », poursuit le communiqué.