Des produits Klorane, A-Derma ou Ducray vendus en vrac dans des pharmacies

Chaque jour, 476.000 bouteilles de shampoings sont vendues en France, soit près de 174 millions chaque année qui finissent soit à la poubelle soit au recyclage. Et cette consommation de plastique dans le domaine de la cosmétique est loin de se limiter aux seuls soins pour les cheveux.

Pour limiter cette source de pollution, certains magasins spécialisés dans la vente en vrac proposent depuis plusieurs années déjà des shampoings sous forme solide, qui évitent de produire ces flaconnages. Une tendance au zéro déchet dans laquelle l’un des plus gros laboratoires dermo-cosmétique au monde a décidé de s’investir.

Depuis quelques semaines, trois pharmacies du sud-ouest de la France vendent cinq produits du groupe Pierre Fabre sous cette forme. Au lieu d’être à disposition dans les rayonnages sous leur forme classique, cinq formules d’hygiène corporelle et capillaire des marques Klorane, Ducray ou encore A-Derma sont proposées dans un meuble en bois qui ressemble fort à un distributeur, type machine à café.

Une machine à Barcelone en septembre

Que ce soit à Toulouse, Colomiers ou Graulhet, les clients récupèrent un flacon lors de leur premier achat, choisissent leur produit et ensuite rechargent leur bouteille en verre réutilisable grâce aux fontaines délivrant des produits au choix. Un dispositif testé au préalable dans le LAB du groupe installé à Toulouse et qui sert à tester auprès du grand public les innovations des laboratoires.

« Cette expérience zéro déchet a beaucoup plu aux consommateurs venus nous rendre visite depuis plus d’un an. Une fois convaincus, ils reviennent sur place avec leur flacon pour le remplir à nouveau. Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas », rappelle Marie Chenal, responsable notamment de l’expérience client chez Pierre-Fabre.

Cette expérience s’est donc logiquement prolongée en pharmacie. Notamment celle de Jérôme Montbroussous, à Graulhet (Tarn) où le premier meuble à fontaines a été installé. « Je suis convaincu que c’est l’avenir. Pour l’instant, les gens n’ont pas encore le réflexe, il faut qu’ils prennent l’habitude. Mais ils commencent à le faire petit à petit, ils se renseignent et nous avons des retours positifs », témoigne ce pharmacien d’une commune de près de 14.000 habitants, à une demi-heure de Castres, berceau historique du groupe.

L’installation des premières machines dans ces trois pharmacies « est une phase pilote ». Elle se poursuivra avec l’installation d’un autre distributeur dans une officine de Barcelone à la rentrée de septembre.