OVNI« Oui » à la science-fiction horrifique de « Nope »

« Nope » : Pourquoi on dit « oui » à la science-fiction du maître de l’horreur Jordan Peele

OVNILe réalisateur de « Get Out » et « Us » Jordan Peele se lance dans l’horreur extraterrestre avec l’angoissant « Nope » en salle ce mercredi
Daniel Kaluuya dans «Nope» de Jordan Peele
Daniel Kaluuya dans «Nope» de Jordan Peele - Universal France / 20 Minutes
Caroline Vié

Caroline Vié

L'essentiel

  • Jordan Peele mêle horreur et science-fiction dans le flippant « Nope », film dans lequel une redoutable entité extraterrestre menace une communauté paisible.
  • Le réalisateur utilise le cinéma de genre pour mettre à jour les failles des humains en général, et des Américains en particulier, face à la peur.

Jordan Peele s’y connaît quand il s’agit de faire très peur. Le réalisateur de Get Out et Us, également scénariste de Candyman de Nia DaCosta, s’attaque à la science-fiction pour Nope et il ne ménage ni ses héros et les spectateurs. Un frère et une sœur ( Daniel Kaluuya et Keke Palmer) doivent composer avec une entité qui a la fâcheuse habitude de faire disparaître leur entourage.

Si on songe à Rencontres du 3e type de Steven Spielberg en voyant le film, ce n’est pas un hasard. Jordan Peel avoue, dans le dossier de presse, avoir été très marqué par le film de Steven Spielberg et avoir souhaité offrir « un grand film d’extraterrestre, un film sur des soucoupes volantes, et pas seulement un film d’horreur à base de soucoupes volantes mais vraiment l’essence même de ce sous-genre-là. »

Une créature qui fait peur

Il sait y faire, le bougre, pour confronter une petite communauté paisible à Jean Jacket, une entité pas du tout recommandable inspiré d’une créature marine et d’un monstre du manga Evangelion. Jordan Peele utilise le cinéma de genre pour mettre à jour les failles des humains en général, et des Américains en particulier, face à la peur. Son film est un petit bijou horrifique à la mise en scène taillée au cordeau et aux personnages attachants qui fait regarder le ciel avec inquiétude. On n’aimerait pas être invités par Jean Jacket sur un coin de route déserte.

En anglais « nope » veut dire « non ». C’est pourtant un grand « oui » enthousiaste qu’on prononce après avoir vu ce film qui confirme son auteur comme un maître de l’horreur actuelle.