FOOTBALL« Une bonne pioche »… Mais au fait, il vaut quoi Alexis Sanchez, en 2022 ?

Mercato OM : « Une bonne pioche »… Mais au fait, il vaut quoi Alexis Sanchez en 2022 ?

FOOTBALLDepuis ce mercredi, Alexis Sanchez est officiellement un nouveau joueur de Marseille. A l’automne d’une superbe carrière, l’attaquant chilien peut encore beaucoup apporter à l’OM
Alexis Sanchez, le nouvel attaquant de l'Olympique de Marseille, lors de sa présentation à la presse au Stade Vélodrome.
Alexis Sanchez, le nouvel attaquant de l'Olympique de Marseille, lors de sa présentation à la presse au Stade Vélodrome. - Christophe Simon / AFP / Pixpalace
Nicolas Stival

Nicolas Stival

L'essentiel

  • S’il reste un grand nom du football mondial, Alexis Sanchez (33 ans) n’est plus le joueur qu’il était à Barcelone ou à Arsenal voici quelques années.
  • Le Chilien, accueilli en immense star à Marseille, est très attendu par les supporteurs phocéens.
  • Ses trois dernières années à l’Inter Milan, dans le rôle d’un remplaçant de luxe, prouvent qu’il peut être un renfort de poids pour l’OM.

Ce n’était pas vraiment nécessaire, mais la température est encore montée de plusieurs degrés depuis mardi soir à Marseille. Accueilli comme un demi-dieu à l’aéroport de Marignane par une foule de supporteurs de l’OM, Alexis Sanchez a signé son contrat d’une saison plus une autre en option ce mercredi. « Il incarne tout ce dont nous avons besoin, s’est enthousiasmé le président Pablo Longoria lors de la présentation de la star chilienne à la presse, dans les entrailles du Vélodrome. C’est un joueur qui peut évoluer à différentes positions et qui va nous permettre d’améliorer notre niveau. »

Justement, quel est le niveau actuel de l’attaquant de 33 ans, passé par l’Udinese, le Barça, Arsenal, Manchester United et l’Inter Milan ? Avant de résilier son contrat, lundi, Sanchez restait sur trois saisons chez les Nerazzurri ponctuées de 20 buts et 18 passes décisives en 120 matchs, souvent dans la peau d’un joker de luxe.


Les stats d'Alexis Sanchez lors de ses trois saisons à l’Inter Milan

« Il a été très précieux dans la rotation, décrypte Grégory Paisley, l’ancien défenseur formé au PSG, qui suit la Serie A pour beIN Sports. Surtout il y a deux ans, avec Lautaro [Martinez] et Lukaku. Mais même la saison dernière, marquée par l’arrivée d’Edin Dzeko, il a fait ce qu’il avait à faire. A chaque fois qu’il est entré, il avait beaucoup de gaz. »

« Il reste une valeur sûre »

Alors bien sûr, le nouveau n° 70 de l’OM n’est plus le joueur qu’il était il y a quelques années au Barça ou à Arsenal, 10e au classement du Ballon d’or 2015, puis capable d’empiler 30 pions et 15 offrandes pour les Gunners lors de la saison 2017-2018. Son passage chez les Red Devils (2017-2019) est à classer au rayon « flop ». Mais, même moins explosif que dans ses grandes années, l’attaquant petit format (1,68 m) a prouvé en Italie qu’il était loin d’être « carbo ».

« Quand j’ai vu que l’OM était sur lui, je me suis dit que ce serait une bonne pioche, reprend Paisley. Il reste une valeur sûre, toujours capable d’éliminer son adversaire. A l’Inter, quand il rentrait, il tournait souvent autour d’une pointe, que ce soit Lautaro ou Dzeko. Malgré ses 33 ans, il peut toujours prendre la profondeur, décrocher, se trouver à la base d’une action avant de se projeter vers la surface. »

« Je crois aussi qu’il avait besoin d’un nouveau challenge et qu’il peut le trouver à l’OM, un club avec de la ferveur et qui va disputer la Ligue des champions », ajoute le consultant de beIN Sports. Soit exactement ce qu’a déclaré Sanchez ce mercredi devant les médias, lorsqu’il a évoqué « un défi personnel » après avoir joué en Italie, en Espagne et en Angleterre.

« J’aime la pression, que les choses soient difficiles pour les rendre plus faciles », a aussi lâché l’homme aux 146 sélections avec le Chili, double vainqueur de la Copa América en 2015 et 2016. Il va être servi à Marseille, comme a déjà pu le constater son nouvel entraîneur Igor Tudor, Croate biberonné à la Serie A, où il a officié à l’Udinese, à la Juventus Turin (comme adjoint) puis au Hellas Vérone.

Va-t-il pouvoir enchaîner les matchs ?

« Tudor aime les joueurs avec un état d’esprit de guerriers, relève Paisley. Alexis Sanchez entre dans cette case. » Dans le 3-4-2-1 du nouvel ami de Dimitri Payet et Mattéo Guendouzi, la nouvelle recrue marseillaise – qui reconnaît manquer encore de rythme – peut évoluer à l’un des deux postes au soutien de l’avant-centre. Mais sans doute pas deux fois par semaine, entre L1 et C1, après avoir enchaîné trois saisons à respectivement 44, 41 et 35 minutes de moyenne par match à l’Inter.

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« Est-ce qu’il peut être constant toute une saison ? On peut se poser la question, convient Paisley. Mais cela reste une plus-value pour l’OM. » Et pas seulement sur le terrain, comme l’a reconnu Pablo Longoria ce mercredi. « Les dernières saisons, il a démontré qu’il était à un niveau compétitif très élevé mais il donne aussi de la crédibilité à notre projet, et le pouvoir de ramener d’autres joueurs. » Après avoir enregistré sa neuvième recrue d’un été pantagruélique, l’heure semble tout de même plutôt à la cure de minceur à Marseille.