VOUS TEMOIGNEZEn septembre, avec la rentrée scolaire c’est « compliqué de finir le mois »

Rentrée scolaire 2022 : Pour nos lectrices, c'est parfois « compliqué de finir le mois et de payer les fournitures »

VOUS TEMOIGNEZAlors qu'une prime exceptionnelle de rentrée va être versée, les lecteurs (ou plutôt les lectrices) de 20 Minutes expliquent comment ils font pour « réduire la note »
Rayons d'un supermarché (Illustration)
Rayons d'un supermarché (Illustration)  - NICOLAS MESSYASZ/SIPA / SIPA
Mathilde Desgranges

Mathilde Desgranges

L'essentiel

  • Ce mardi, le gouvernement verse la seconde partie de l’allocation de rentrée scolaire revalorisée. En parallèle, cette année, une prime de rentrée exceptionnelle sera aussi versée pour faire face à l’inflation.
  • Reste que les parents d’un élève de sixième devront en moyenne cette année débourser 208 euros pour les achats de rentrée, selon une étude de Familles de France. Cela constitue une hausse de 4,25.
  • Les lecteurs (ou plutôt les lectrices) de 20 Minutes expliquent quel impact a cette inflation sur leurs courses de rentrée scolaires et comment ils font pour « réduire la note ».

«Début juillet, j’ai acheté les cartables, stylos, colles, etc. J’en ai eu pour 75 euros alors que l’année dernière c’était beaucoup moins cher, raconte Amandine, mère de famille. Même la directrice de l’école a prévenu que le coût des fournitures avait augmenté. » Le prix de la pâte à papier flambe, et l’inflation se fait ressentir jusque dans les rayons « fournitures scolaires » des supermarchés. Preuve en est, les parents d’un élève de sixième devront en moyenne cette année débourser 208 euros pour les achats de rentrée, selon une étude de Familles de France. Cela constitue une hausse de 4,25 %.

De fait, même si le gouvernement verse la seconde partie de l’allocation de rentrée scolaire (ARS) revalorisée ce mardi, les parents d’élèves tireront encore la langue en septembre. Au-delà d’Amandine, c’est aussi le cas de Lydie, lectrice de 20 Minutes qui a répondu à notre appel à témoignages : « C’est compliqué de finir le mois et de payer les fournitures. J’avais anticipé en commençant les courses scolaires en juin et juillet, mais les professeurs demandent beaucoup de choses. »

Comment « réduire la note »

Voyant l’inflation faire grimper en flèche le prix des cahiers à spirales, grands ou petits carreaux. L’exécutif a annoncé qu’il versera donc cette année une prime exceptionnelle, lancée dans le cadre de la Loi pouvoir d'achat. Ce coup de pouce doit coûter 1,1 milliard d’euros à l’Etat et arrivera courant septembre dans le porte-monnaie des foyers aux revenus les plus modestes.

Ce coup de pouce de 100 euros par foyer, plus 50 euros par enfant est bienvenu au moment où « tout a augmenté, même les inscriptions aux activités extrascolaires », explique Aurélie à 20 Minutes. « J’ai halluciné en voyant le prix des calculatrices recommandé pour le collège. Elles sont passées de 13 à 16 euros ! », raconte, pour sa part, Céline. Celle dont le fils entre en 6e nous livre son astuce « pour réduire la note » : « j’ai trié tout le matériel dans la trousse pour récupérer ce qui est encore en état. Pour certains stylos, par exemple, je n’aurais que les recharges à racheter. »

Stylos-plumes, gommes ou encore bâtons de colle ont vu leurs prix augmenter de 3 %, selon l’étude de l’association Famille de France. Pour faire baisser la note, « les cahiers et classeurs sont gardés et échangés entre mes enfants avec leur accord, affirme encore Aurélie. […] On garde tout ! Et on récupère, c’est de l’antigaspillage scolaire ! » Comme cette maman solo de deux jeunes âgés de 12 et 16 ans, les lecteurs de 20 Minutes redoublent d’astuces pour limiter les achats de rentrée.

« Simplifier leurs exigences concernant le matériel demandé »

Ainsi, Aurélie « n’achète jamais les fournitures demandées sur une liste en fin d’année » car, « souvent, les profs en donnent une nouvelle » à la rentrée. « Cela nous fait acheter des fournitures en double », ajoute celle qui dénonce une situation « ingérable et coûteuse ». De son côté, Claire « fait fi des demandes spéciales, du type "cahier rouge à couverture bleue" ». Mère de deux enfants, elle pointe la responsabilité de certains professeurs, qui devraient « simplifier leurs exigences concernant le matériel demandé ».

« Parents de trois enfants, et salariés nous n’allons pas bénéficier de cette prime exceptionnelle », regrette Ninia qui considère cela comme « injuste ». « S’il s’agit d’une aide en raison d’une inflation hors norme, il conviendrait que tous les foyers ayant des enfants scolarisés en bénéficient », argumente notre lectrice. La mère de famille dépense environ 200 euros pour son aîné collégien, et 150 euros pour son cadet en école primaire.

Rogner sur l’achat de vêtements

De son côté, Claire ne bénéficie pas non plus « de bon d’achat pour préparer la rentrée ni d’allocations spécifiques » car elle se situe « juste au-dessus du revenu limite pour y avoir droit ». Mère de deux enfants, elle doit se limiter au strict nécessaire pour les achats de rentrée. Comme elle, Céline explique que des restrictions seront cette année indispensables : « Je pense que cette année il y aura moins de vêtements achetés pour combler l’augmentation des fournitures. »

A noter que d’abord destinée aux revenus modestes, la prime exceptionnelle de rentrée scolaire 2022 sera finalement perçue par les bénéficiaires des minima sociaux, des APL ou de la prime d’activité, ainsi qu’aux étudiants boursiers. Une incertitude persiste néanmoins concernant le montant de l’aide accordée aux personnes qui perçoivent la prime d’activité. Pour elles, le montant versé pourrait être différent. Une réponse est attendue dans les prochains jours.

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