GOUVERNEMENTDarmanin envisage des lieux de «redressement» pour les mineurs délinquants

Mayotte : Gérald Darmanin envisage des lieux de « redressement » pour les mineurs délinquants

GOUVERNEMENTIl a évoqué des lieux de rééducation et redressement, encadrés par des miliaires
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. - SOPA Images/SIPA / SIPA
Sélène Agape

S.A. avec AFP

Une visite ministérielle pleine d’annonces. Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin, en visite à Mayotte, a annoncé qu’il allait faire des propositions pour ouvrir « des lieux de rééducation et de redressement » pour les mineurs délinquants, encadrés par des militaires.

« Le président de la République dans sa campagne a proposé quelque chose qui n’a pas beaucoup été discuté : des lieux encadrés par des miliaires, qui sont des lieux de rééducation, de redressement d’une partie des enfants, des adolescents très jeunes, qui n’ont pas de parents, ou si peu. On l’a vu un peu à La Réunion, on le voit beaucoup ici à Mayotte », a déclaré le ministre à la presse à l’issue de la visite du centre hospitalier de cette île de l’océan Indien.

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« Un lieu de sanction et d’éducation »

Il a annoncé qu’il ferait des propositions en ce sens au président de la République « dès la semaine prochaine ». Le ministre a indiqué que les policiers et les gendarmes, décorés plus tôt dans la journée, avaient évoqué « en aparté des mineurs de 11 ans, de 10 ans, de neuf ans qui avaient des machettes, des haches, qui attaquaient les policiers et les gendarmes ».

« Aujourd’hui les magistrats, et c’est bien normal, les libèrent, puisqu’on ne met pas les enfants en prison, mais il faut pourtant leur offrir un lieu de sanction et d’éducation », a expliqué le ministre. De son côté, le garde des Sceaux avait annoncé jeudi l’ouverture d’ici 2024 d’un Centre éducatif fermé (CEF) à Mayotte, mais ces lieux sont destinés à des jeunes de 13 ans et plus.

Par ailleurs, face aux Mahorais pour qui l’insécurité est une crainte quotidienne majeure, le ministre a également demandé au directeur général de la police nationale « d’étudier la possibilité d’utiliser des armes intermédiaires, qu’on a ici utilisées lorsqu’il y a eu des émeutes, quand le Raid est venu », lors d’échauffourées mêlant des mineurs. Il a rappelé qu’« évidemment, quand on appréhende des mineurs, même extrêmement violents, (il n’y a) pas la possibilité de tirer à balle réelle comme on le ferait lorsqu’on est attaqué par des personnes adultes ».