PRISE DE PAROLEPour Bayrou, l'heure est grave pour la France

François Bayrou évoque « la crise la plus grave que la France ait connue depuis la guerre » dans une interview au Point

PRISE DE PAROLE« J’ai parfois l’impression que le monde politique lui-même ne se rend pas compte de ce qui vient »
La banque de la démocratie est une idée crée et continuellement soutenu par François Bayrou
La banque de la démocratie est une idée crée et continuellement soutenu par François Bayrou  - Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

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Le président du MoDem François Bayrou estime, dans un entretien au Point publié mercredi, que la France « va vers la crise la plus grave » qu’elle ait connue « depuis la guerre », et qui ne pourra être surmontée « sans un immense effort national ».

Cette prise de parole intervient le jour du Conseil des ministres de rentrée, au cours duquel Emmanuel Macron a une nouvelle fois insisté sur la gravité des enjeux face à la « série de crises graves » au plan mondial, du conflit en Ukraine au dérèglement climatique.

Une crise grave

« Mon sentiment profond est que nous allons vers la crise la plus grave que la France ait connue depuis la guerre », « peut-être pire même que la guerre d’Algérie » (1954-1962), estime François Bayrou au Point.

« J’ai parfois l’impression que le monde politique lui-même ne se rend pas compte de ce qui vient, vu les hurlements et les insultes qui polluent les débats à l’Assemblée nationale », juge le patron du MoDem, allié au parti présidentiel au sein d’une majorité relative à l’Assemblée.

Le poids du conflit en Ukraine

Sur le plan international, Bayrou cite le conflit en Ukraine, le risque de crise alimentaire notamment en Afrique, les tensions raciales aux États-Unis, la situation en Chine ou encore les élections en Italie, où la cheffe du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia, Giorgia Meloni, est en tête des sondages en vue des législatives du 25 septembre.

Il évoque également les problématiques liées à la transition énergétique, la « très forte inflation » et la question du « déséquilibre de nos finances », dont « plus personne dans l’opinion publique ne paraît avoir vraiment conscience ».

Emmanuel Macron, assure Bayrou, « n’éludera aucune des questions cruciales de notre avenir ». « Il se situe davantage dans la question du moyen et du long terme que dans la gestion de l’immédiat ».