MOBILITETeebike invente la roue qui rend votre vélo électrique

Teebike: La roue qui transforme en cinq minutes votre bicyclette en vélo électrique

MOBILITETestée par « 20 Minutes », la roue électrique Teebike s’adapte sur n’importe quelle bicyclette pour la transformer en vélo à assistance électrique​
La roue électrique Teebike permet de transformer n'importe quel vélo en vélo à assistance électrique.
La roue électrique Teebike permet de transformer n'importe quel vélo en vélo à assistance électrique. - TEEBIKE / 20 Minutes
Christophe Séfrin

Christophe Séfrin

L'essentiel

  • L’explosion de la pratique du vélo en France suite à la crise du Covid-19 ne devrait pas s’éteindre avec l’inflation galopante en cette rentrée.
  • Mais préférer le vélo à la voiture au quotidien si l’on veut s’équiper d’un vélo électrique n’est pas à la portée de toutes les bourses.
  • Vendue 795 euros, la roue électrique imaginée par Teebike permet de transformer n’importe quel vélo en vélo électrique pour un investissement plus modéré.

Grèves à répétition (2019), Covid-19 (2020/2021), inflation galopante (2022)… autant d’arguments qui poussent les Français, parfois bon gré mal gré, à se réapproprier le vélo. En cette rentrée, ceux que l’on appelle désormais les « vélotafeurs » et qui se rendent à leur travail en deux roues seront sans doute encore plus nombreux.

Mais tout le monde n’a pas les moyens de s’offrir un vélo à assistance électrique (VAE) dont le prix moyen avoisine les 2.000 euros, contre 700 euros pour un classique vélo. Solution moins onéreuse : transformer un simple vélo en VAE. C’est ce que propose Teebike avec une solution toute simple que « 20 Minutes » a pu tester… une roue électrique proposée en kit.

Cinq minutes chrono. Il n’en faut pas plus pour installer sur une bonne vieille bicyclette la roue avant électrique développée par la société niçoise Teebike. Deux écrous à dévisser et à revisser et voilà votre monture métamorphosée en VAE ! L’idée n’est pas nouvelle. Déjà, en 2015, une autre société française nommée Rool’in avait imaginé pareil concept. Mais alors, le VAE n’avait pas le succès qu’il connaît aujourd’hui.

Cinq minutes seulement son nécessaires pour installer la roue Teebike.
Cinq minutes seulement son nécessaires pour installer la roue Teebike. - TEEBIKE

C’est en découvrant un cimetière de vélo et la catastrophe écologique qu’il représentait que Laurent Durrieu, entrepreneur, aurait décidé de reprendre cette idée, de la développer, et de créer Teebike.

Tous les vélos, toutes les tailles

Soit une roue électrique disponible dans toutes les tailles (de 20 à 29 pouces), qui intègre de l’électronique, un moteur de 250 watts et une batterie de 320 wh. Autonomie annoncée : environ 60 km. Connecté en Bluetooth, l’ensemble (livré avec un support de guidon pour smartphone) fonctionne avec une application qui permet de contrôler son kilométrage, sa vitesse, l’autonomie restante, mais aussi de profiter de trois niveaux d’assistance et d’un mode « Boost » pour une assistance renforcée dans les côtes. Pas question d’arriver au boulot la chemise trempée…

Une aide salutaire et efficace

Nous avons pu tester la roue Teebike, au cœur de Paris, montée sur un vieux vélo. Résultat : si le confort d’un véritable VAE n’est pas tout à fait au rendez-vous, l’aide apportée au pédalage est indiscutable. L’entraînement par roue avant, qui peut occasionner des dérapages sur du gravier, n’a pas notre préférence (on lui préfère l’entraînement par un moteur central et la roue arrière), mais il permet ici de transformer un vélo ordinaire en VAE en un tournemain. Une roue arrière électrifiée aurait été plus contraignante à substituer. D’autant que, selon Teebike, de nombreux cyclistes qui ont adopté sa roue l’utilisent en semaine pour le travail et la remplacent parfois le week-end par la roue d’origine pour des sorties à vélo plus classiques ou sportives.

La roue électrique Teebike ne pèse que 7 kilos.
La roue électrique Teebike ne pèse que 7 kilos. - TEEBIKE

Appréciable également, la fonction qui permet à la roue de ne pas attendre, comme souvent, les premiers coups de pédale pour se mettre en œuvre au démarrage. Bien pratique lorsque l’on repart après un feu rouge ou un Stop ! Ne pesant que 7 kg, la roue du constructeur n’est pas ailleurs pas un handicap pour la monter ou la descendre dans un escalier. Et l’ensemble de votre vélo pèsera sans doute moins lourd que les plus de 20 kg généralement constatés pour un vrai VAE.

La recharge, filaire, reste un handicap si l’on habite dans les étages : à moins que votre local à vélo ne soit équipé d’une prise électrique, il faudra démonter la roue pour la brancher sur secteur. Se pose également la question du vol : les deux écrous étant faciles à dévisser, un antivol dédié sera nécessaire…

50 euros par mois à la location

A l’arrivée, la sensation offerte par la roue Teebike correspond peu ou prou à celle fournie par un vélo électrique d’entrée/moyenne gamme, qui serait vendu entre 1.300 et 1.800 euros. Les 795 euros réclamés constituent une somme, certes, mais Teebike propose également sa roue à la location, sans engagement et avec possibilité d’achat en cours de contrat, moyennant 50 euros/mois. Ce qui reste assez cher : à ce prix la firme Dance propose sur Paris la location mensuelle et à demeure d’un vélo électrique (avec engagement de 12 mois), incluant un service de conciergerie en cas de pépin.

Reste que Teebike a su trouver un créneau porteur. Cinq mille roues ont déjà trouvé preneurs. Vendue et louée sur le site du fabricant, la roue niçoise est également disponible dans les magasins FNAC (795 euros) et Darty (799 euros). Teebike propose même la vente de quelques vélos d’occasion reconditionnés avec les Apprentis d’Auteuil et équipés de sa roue pour 5 euros de plus, soit 800 euros ! Selon Teebike, 30 millions de vélos d’occasion dormiraient dans les caves des Français.

Ventes records

Changement de braquet : de plus en plus de Français se mettent ou se remettent en selle. Les chiffres en témoignent : 2,7 millions de vélos ont été vendus en France en 2021 (+4 %), dont 660.000 vélos électriques (+28 %), selon Union Sport & Cycle. De leur côté, ceux que l’on appelle désormais les vélotafeurs seraient même à l’origine d’un vélo sur quatre acheté en France !

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