CONFLITGazprom ferme encore plus des robinets de gaz pour Engie

Guerre en Ukraine : Engie annonce que le russe Gazprom réduit encore ses livraisons de gaz auprès de lui dès aujourd'hui

CONFLITLe géant russe Gazprom réduirait ses livraisons de gaz auprès de l’énergéticien français « en raison d’un désaccord entre les parties sur l’application de contrats »
Illustration du logo d'Engie
Illustration du logo d'Engie  - ERIC PIERMONT / AFP
20 Minutes avec AFP

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Les livraisons de gaz russe à Engie avaient déjà considérablement diminué depuis le début du conflit en Ukraine, passant récemment à seulement 1,5 TWh par mois. Et ce mardi, l’énergéticien français a annoncé que le géant russe Gazprom l’avait informé de réductions supplémentaires et immédiates de ses livraisons de gaz auprès de lui « en raison d’un désaccord entre les parties sur l’application de contrats ».

Dans un bref communiqué, Engie rappelle avoir déjà mis en place des mesures pour pouvoir fournir ses clients même en cas d’interruption des flux de Gazprom. « Engie avait d’ores et déjà sécurisé les volumes nécessaires pour assurer l’approvisionnement de ses clients et pour ses propres besoins », est-il indiqué dans le texte.

Réduire son « exposition financière et physique au gaz russe »

Fin juillet, Engie, le principal fournisseur de gaz en France dont l’Etat français détient près de 24 %, avait assuré avoir significativement réduit son « exposition financière et physique au gaz russe », qui ne représentait déjà plus qu’à peu près 4 % de ses approvisionnements. « C’est complètement dans la marge de la flexibilité de nos portefeuilles, donc on n’est pas du tout inquiets », avait alors déclaré sa directrice générale Catherine MacGregor.

Jeudi dernier, les stocks de gaz de la France ont dépassé le seuil de 90 % de remplissage pour l’hiver, selon la plateforme européenne Agregated Gas Storage Inventory (AGSI) et la France est en bonne route pour tenir son objectif de 100 % d’ici novembre. Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a confirmé ce mardi à France Info que l’objectif serait atteint « d’ici à la fin de l’été » mais a averti que cela ne signifiait pas que la France aurait « suffisamment de gaz pour passer l’hiver si les Russes le coupaient et si on en consommait beaucoup ».