AGRICULTURELa récolte de pommes de terre sera « catastrophique » cette année

Sécheresse : Les producteurs de pommes de terre annoncent une récolte « catastrophique » en 2022

AGRICULTURELes producteurs évaluent les pertes cette année à 1,5 million de tonnes de patates
Des patates dans une section fruits et légumes d'un supermarché. (illustration)
Des patates dans une section fruits et légumes d'un supermarché. (illustration) - Levine-Roberts/Sipa USA/SIPA / SIPA
20 Minutes avec agences

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La récolte 2022 de pommes de terre sera « catastrophique » selon les producteurs, après la sécheresse historique en France cet été. Le nombre de féculents récoltés sera en recul « d’au moins 20 % par rapport à la moyenne des vingt dernières années », selon eux.

L’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) redoute « la plus mauvaise récolte enregistrée depuis 2000 » et chiffre à « plus de 200 millions d’euros » les pertes pour les producteurs selon ses premières estimations. L’union demande une « réunion d’urgence » au ministre de l’Agriculture pour réfléchir immédiatement à des mesures d’aides.

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Des mesures demandées à l’Etat

En 2021, la France a produit environ 8 millions de tonnes de patates pour un chiffre d’affaires de près de 4 milliards d’euros. Cette année, les producteurs évaluent les pertes à 1,5 million de tonnes. Les pertes de rendements moyens pourraient atteindre 30 % voire 50 % sur les terres non irriguées. « Sur mon exploitation, où je n’ai pas de système d’irrigation, l’impact est très fort : c’est 50 % de production en moins », a ainsi déclaré Geoffroy d’Evry, président de l’UNPT.

Pour garantir la pérennité économique des exploitations et assurer les plantations en 2023, l’UNPT demande à l'Etat plusieurs mesures dont « la revalorisation des prix payés aux producteurs » et « l’assouplissement contractuel des volumes engagés non livrés ».

« Les producteurs ne prendront pas seuls la responsabilité des pertes exceptionnelles engendrées par cet épisode climatique hors norme », a prévenu l’UNPT. « Il va y avoir une réévaluation des prix », a indiqué Geoffroy d’Evry. « Mais pour éviter qu’elle soit trop importante pour le consommateur, il faut qu’il y ait une meilleure répartition dans la chaîne de la valeur. »

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