VIOLENCESCinq ans de prison pour l’agresseur d’un généraliste de SOS Médecins

Mulhouse : L’agresseur d’un généraliste de SOS Médecins condamné à cinq ans de prison

VIOLENCESL’homme qui a tiré au fusil à billes sur un médecin au cours d’une visite domiciliaire, après l’avoir menacé de mort, a été condamné ce lundi à cinq ans de prison par le tribunal correctionnel de Mulhouse
Une voiture du réseau SOS Médecins (illustration).
Une voiture du réseau SOS Médecins (illustration). - L.Venance/AFP / AFP

avec AFP

C’est une peine « très sévère » a souligné Maître Raphaël Nisand, l’avocat de la victime à l’issue du procès. Mais une peine qui « a le mérite d’être claire et nette et tout le monde se le tiendra pour dit : On n’a pas le droit de s’en prendre à un médecin quand il vient vous rendre visite », a salué le conseil.

L’homme de 32 ans, qui a tiré au fusil à billes sur un médecin au cours d’une visite domiciliaire, après l’avoir menacé de mort, a en effet été condamné ce lundi à cinq ans de prison par le tribunal correctionnel de Mulhouse (Haut-Rhin), avec mandat de dépôt. « Ça me paraît quand même un peu gros, je ne suis pas un animal », a réagi le prévenu à l’énoncé du délibéré.

« J’ai dérapé, j’ai vrillé »

Déjà bien connu de la justice et en état de récidive légale, il avait notamment été condamné en 2014 à dix ans de prison par la cour d’assises du Bas-Rhin pour viol sur conjoint et agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans. « Je me suis agité, il y a un coup qui est parti mais il n’était pas censé partir », a-t-il tenté d’expliquer depuis le box au cours de l’audience, pour éclairer son geste. Le prévenu a également évoqué un mélange médicamenteux pour soigner une rage de dents, lui ayant fait partiellement perdre son discernement. « J’ai dérapé, j’ai vrillé », a-t-il assuré.

Pour rappel, samedi, en milieu de journée, la victime, un jeune médecin âgé de 30 ans, se rendait dans un appartement du centre-ville de Mulhouse pour une visite à domicile. La compagne du prévenu avait appelé deux heures auparavant SOS Médecins 68, se plaignant de douleurs à une cheville. Rapidement confronté à l’agressivité du compagnon de la patiente, il avait été menacé par un fusil à pompe, qui s’avérera factice, et touché à la cuisse par des tirs de billes.

La victime, choquée, a été examinée dimanche par un médecin de l’institut médico-légal de Mulhouse : il souffre d’ecchymoses et un jour d’arrêt de travail lui a été prescrit, son conseil ayant évoqué l’absence d’ITT. Suite à l’agression et en signe de protestation, l’antenne de SOS Médecins à Mulhouse, avait interrompu toutes ses visites à domicile jusqu’à lundi matin.