TROP CHERUn fournisseur d'électricité poursuivi à cause de ses tarifs

La Commission de régulation de l'énergie lance une procédure contre un fournisseur d'électricité en raison de ses tarifs

TROP CHERLe gendarme de l’énergie soupçonne la revente à des prix élevés d’une électricité nucléaire achetée bon marché à EDF
Les prix de l'électricité s'envolent.
Les prix de l'électricité s'envolent. - Pixabay / Pixabay
20 Minutes avec AFP

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En ces temps de grande inflation, les tarifs de l’énergie sont scrutés à la loupe. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a lancé une procédure contre un fournisseur alternatif d’énergie, non nommé, en raison de soupçons de revente à des prix élevés d’une électricité nucléaire achetée bon marché à EDF, a-t-on appris ce vendredi auprès du gendarme de l’énergie en France.

« Une procédure a été lancée pour abus d’Arenh (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique) », c’est-à-dire le mécanisme par lequel les fournisseurs achètent de l’électricité nucléaire à bon marché auprès d’EDF, a annoncé la commission, sans communiquer le nom de la société visée. L’opérateur Ohm Energie, cité par Le Parisien, a indiqué de son côté n’avoir « reçu aucune notification de la CRE ».

Des tarifs « inférieurs ou équivalents à ceux de ses concurrents »

L’autorité indépendante présidée par l’ancienne ministre Emmanuelle Wargon soupçonne l’opérateur d’avoir acheté de l’électricité nucléaire issue de l’Arenh et de l’avoir revendue sur les marchés à un tarif supérieur. Des faits que contestent l’opérateur, qui assure n’avoir « jamais revendu le moindre kWh de l’Arenh sur les marchés », selon son président François Joubert, un ancien ingénieur d’EDF.

« Ses tarifs après augmentation restent inférieurs ou équivalents à ceux de ses concurrents et (…) elle compte les maintenir tout l’hiver sans augmentation supplémentaire », a encore soutenu la société.

« Indisponibilité catastrophique du nucléaire »

« On essaie de faire porter le chapeau aux alternatifs, alors que les autorités ont une obligation de neutralité (…) La responsabilité de la crise n’est pas à chercher chez les alternatifs mais plus dans une indisponibilité catastrophique du nucléaire », a dit François Joubert.

Les investigations de la CRE pourront mener à une saisine du Comité de règlement des différends et sanctions (CORDIS), qui pourra décider d’éventuelles sanctions. Fin août, la CRE avait annoncé renforcer sa surveillance des marchés, en appelant les fournisseurs « à adopter un comportement responsable », en pleine flambée des prix de gros.

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