La justice ouvre une enquête sur les pratiques de Shauna Events, la société de Magali Berdah
INFLUENCEURS•L’agence d’influenceurs Shauna Events, l’une des principales en France, fait l’objet d’investigations sur des faits présumés de « pratiques commerciales trompeuses »
20 Minutes avec AFP
Le business des influenceurs dans le viseur de la justice. Une enquête a été ouverte le 6 septembre pour « pratiques commerciales trompeuses » contre Shauna Events, l’agence d’influenceurs de Magali Berdah, à la suite d’une plainte formulée par le rappeur Booba, a-t-on appris ce lundi auprès du parquet de Grasse (Alpes-Maritimes). Elle a été confiée au commissariat d’Antibes, ville où est immatriculée cette société. Initialement déposée à Paris, la plainte avait été transmise à Grasse fin août. Elle dénonçait également une « escroquerie en bande organisée » qui n’a pas été retenue.
En juillet, l’avocat de Booba, Me Patrick Klugman, expliquait : « Il prend à cœur de dénoncer ce qui lui apparaît comme une injustice. Il se donne les moyens pour que toute la lumière soit faite sur [le milieu] des influenceurs qui repose sur le faux : fausses vedettes, faux produits mais préjudices réels pour le consommateur ».
Une autre enquête ouverte pour harcèlement
Selon les plaintes, « il apparaît un système d’escroquerie complexe et organisé, centralisé par la société Shauna Events », un « système alimenté par la passivité des réseaux sociaux […] utilisés par les influenceurs pour promouvoir les arnaques ». Elles recensent plusieurs témoignages de consommateurs reçus par le rappeur et affirmant avoir été escroqués par des sociétés promues par des influenceurs liés à Shauna Events : marchandise non reçue et non remboursée, produits non conformes, etc.
Depuis plusieurs mois, Magali Berdah accuse de son côté le rappeur de la cibler sur les réseaux sociaux depuis plusieurs mois « par des publications mensongères et humiliantes ». Elle a obtenu l’ouverture d’une enquête au Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) du parquet de Paris pour menace de mort, harcèlement et injure publique. La justice avait ordonné la suppression du compte Instagram de Booba (@OKLM) ainsi que de son compte Twitter (@booba).
Ce dernier a rapidement ouvert un nouveau compte Instagram (@elieyaffaofficiel) et fait appel au juge des référés pour demander l’annulation de la décision. Le tribunal correctionnel de Marseille doit donner son délibéré dans cette affaire le 3 octobre.
