RETOURLa veuve d’un des assaillants du Bataclan rapatriée en France en juillet

Syrie : La veuve d’un des assaillants du Bataclan a été rapatriée en France en juillet

RETOURLa jeune femme avait indiqué, dans un message envoyé à une amie, être fière des actions de son mari Samy Amimour, l’un des terroristes du Bataclan
Une femme dans le camp de Roj, en Syrie, le 30 septembre 2020.
Une femme dans le camp de Roj, en Syrie, le 30 septembre 2020. - Delil SOULEIMAN / AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Kahina El H., la veuve de Samy Amimour, l’un des trois assaillants du Bataclan en novembre 2015, est l’une des seize femmes rapatriées de Syrie en France, début juillet, a annoncé une source proche du dossier, ce mercredi, confirmant une information de RMC.

A leur arrivée sur le territoire français, elles ont toutes été mises en examen et placées en détention provisoire. Née en janvier 1997, la jeune femme est partie en Syrie en octobre 2014, deux mois avant les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher et un an avant ceux du 13 novembre 2015.

« Fière » de son mari

Selon l’ordonnance finale de mars 2020 renvoyant devant la cour d’assises spéciale les protagonistes de ces attentats, elle a très rapidement épousé Samy Amimour une fois parvenu en Syrie. En décembre 2014, Kahina El H. envoyait une vidéo à la sœur de Samy Amimour dans laquelle elle « menaçait de venir en France pour égorger les mécréants », selon l’ordonnance. Plus tard, elle apparaissait sur une photo avec une kalachnikov.

Au courant de l’année 2015, elle avait aussi menacé de mort une de ses anciennes amies qui avait cessé de porter le voile. Toujours d’après cette ordonnance, Kahina El H. avait envoyé un mail à une connaissance trois jours après les attentats de novembre 2015 pour l’informer que son mari était Samy Amimour. Elle écrivait l’avoir encouragé à cette action et se disait fière de lui.

La décision de la CEDH attendue

Début juillet, la France a fait revenir 35 mineurs et 16 mères, premier rapatriement massif depuis la chute en 2019 du « califat » du groupe État islamique (EI), alors que jusqu’ici, la France privilégiait « le cas par cas » et avait seulement rapatrié des enfants. Parmi les femmes rapatriées, âgées de 22 à 39 ans, figurait Emilie König, l’une des djihadistes françaises les plus connues, placée par l’ONU sur sa liste noire des combattants les plus dangereux.

Avant ce rapatriement, 120 femmes et près de 290 enfants français étaient détenus dans les camps syriens contrôlés par les Kurdes, avait indiqué en juillet Laurent Nunez, l’ancien coordonnateur français du renseignement et de la lutte contre le terrorisme.

Cette information sur l’identité d’une des femmes rapatriées intervient le jour où la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) doit rendre un arrêt très attendu sur le rapatriement de familles de djihadistes français. La CEDH a été saisie par deux couples de Français qui avaient demandé en vain aux autorités françaises le retour de leurs filles, deux jeunes femmes compagnes de djihadistes, et de leurs trois enfants.