GAFAMLa justice de l’UE se prononce sur l’amende record infligée à Google

Abus de position dominante : La justice de l’UE se prononce sur l’amende de 4,3 milliards d’euros infligée à Google

GAFAMLa Commission européenne a condamné Google en 2018 pour des pratiques anticoncurrentielles
Google a été condamné en 2018 à une amende record par la Commission européenne (illustration).
Google a été condamné en 2018 à une amende record par la Commission européenne (illustration). - Vernon Yuen//SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La justice européenne va donner ce mercredi le ton dans la lutte de l’UE contre les Gafam. Elle va en effet se prononcer sur la validité d’une amende record de 4,3 milliards d’euros infligée par Bruxelles à Google pour avoir abusé de la position dominante de son système d’exploitation Android.

Le tribunal de l’UE, basé à Luxembourg, doit publier à 9h30 un arrêt en première instance afin de confirmer, annuler ou modifier la sanction infligée au géant américain de l’Internet par la Commission européenne en 2018. Bruxelles reproche notamment à Google d’avoir forcé des fabricants de téléphones et de tablettes utilisant son système d’exploitation à pré-installer son moteur de recherche et son navigateur Chrome pour éliminer des concurrents. Le système Android est utilisé sur environ 80 % des appareils mobile dans le monde.

Google pointe du doigt Apple

Le groupe de Californie juge pour sa part l’accusation infondée et réclame l’annulation de cette amende, la plus élevée jamais décidée par l’autorité de la concurrence à Bruxelles. Il estime que l’UE a ignoré à tort le concurrent Apple, qui privilégie sur ses iPhones ses propres services, comme le navigateur Safari. « Nous allons expliquer que (…) la Commission a fermé les yeux sur la véritable dynamique concurrentielle de ce secteur, celle qui oppose Apple et Android », avait expliqué l’avocat du groupe lors d’une audience l’an dernier.

Google a en outre souligné que le téléchargement d’applications concurrentes était accessible d’un simple clic et que les clients n’étaient en aucun cas contraints d’utiliser ses produits sur Android.

La décision de mercredi ne devrait cependant pas clore ce litige entamé en 2015 par l’ouverture d’une procédure de la Commission européenne après plusieurs plaintes de concurrents. Les deux parties auront en effet la possibilité de former un pourvoi devant la Cour de justice de l’UE, plus haute juridiction européenne.