NOPERevers pour Donald Trump sur les documents classifiés saisis chez lui

Etats-Unis : Revers pour Donald Trump, le ministère de la Justice autorisé à accéder aux documents classifiés

NOPEUn tribunal fédéral a estimé que l'ex-président n'avait pas apporté de preuve qu'il avait déclassifié les documents saisis à son domicile
Le département américain de la Justice a publié le 30 août 2022 cette photo de documents saisis par le FBI chez Donald Trump à Mar-a-Lago.
Le département américain de la Justice a publié le 30 août 2022 cette photo de documents saisis par le FBI chez Donald Trump à Mar-a-Lago. - /AP/SIPA / Pixpalace
Philippe Berry

P.B. avec AFP

C’est une décision cinglante. Un tribunal fédéral s’est prononcé mercredi en faveur du ministère de la Justice (DOJ), l’autorisant à accéder à la centaine de documents classifiés saisis chez Donald Trump. Un revers pour l’ancien président qui a obtenu la nomination d’un expert indépendant chargé de passer en revue les milliers de documents saisis par la police fédérale, ce qui empêchait jusque-là les enquêteurs fédéraux de les examiner.

Le panel de trois magistrats a retoqué une décision très critiquée d’une juge de Floride, qui avait empêché le DOJ d’accéder aux documents, assurant qu’il y avait des doutes sur leur caractère classifié. Mais comme de nombreux experts l’avaient suggéré, le fait que ces documents aient un tampon « classifié » ou « top secret » est une preuve suffisante, estiment les trois juges. « Le plaignant (Donald Trump) a suggéré qu’il avait peut-être déclassifié ces documents quand il était président. Mais le dossier ne comprend aucune preuve que ces documents ont été déclassifiés », écrivent les magistrats.

La déclassification par la pensée

« J’ai tout déclassifié », a certifié Donald Trump sur Fox News, mercredi soir, l’assurant : « Il n’y a pas de processus, si vous êtes le président, vous pouvez déclassifier juste en disant « C’est déclassifié », même juste en le pensant. »

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Un tel argument « est du grand n’importe quoi », répond à 20 Minutes l’avocat spécialisé des questions de sécurité nationale Bradley Moss. Selon lui, un président ou son administration doivent suivre un processus pour déclassifier des informations, et tant que les documents sont marqués d’un tampon, ils restent classifiés.