PROJET COMMUNLa France parie sur l’avion de combat européen

Le futur avion de combat européen « se fera », assure la France

PROJET COMMUNCe projet, initié en 2017 et censé entrer en service à l’horizon 2040, est « attendu autant par Berlin que par Paris »
Un avion de chasse Rafale en plein vol. (PHOTO D'ILLUSTRATION)
Un avion de chasse Rafale en plein vol. (PHOTO D'ILLUSTRATION) - GUTNER/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Paris a bon espoir. Le Système de combat aérien du futur (SCAF), projet porté notamment par Paris et Berlin et qui semble stagner depuis un an, « se fera », a assuré jeudi en Allemagne le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu.

« Beaucoup de choses ont été dites ou écrites ces dernières semaines, je crois que d’une phrase, nous allons y couper court en disant que le SCAF est un projet prioritaire », a assuré à Berlin le ministre français lors d’une conférence de presse commune avec son homologue allemande, Christine Lambrecht. Ce projet, initié en 2017 et censé entrer en service à l’horizon 2040, est « attendu autant par Berlin que par Paris et ce projet se fera, on ne peut pas être plus direct », a ajouté Sébastien Lecornu.

Pas d’accord entre Dassault et Airbus

Mais l’éclosion du programme se fait dans la douleur : après des mois d’âpres discussions sur le partage des tâches entre les trois pays, les gouvernements ont signé fin août 2021 un accord prévoyant 3,6 milliards d’euros pour financer des études détaillées, dites de « phase 1B », en vue de lancer en 2025 la construction d’un démonstrateur en vol qui décollerait deux ans plus tard.

Et depuis, rien. Les contrats n’ont pas été passés faute d’accord entre le français Dassault Aviation et son partenaire principal Airbus, qui représente les intérêts de l’Allemagne et de l’Espagne. Le SCAF semble désormais devancé par un projet concurrent porté par la Grande-Bretagne, le Tempest.

« L’aviation de chasse du futur »

Malgré ces difficultés, « nous avons besoin de réfléchir à ce que sera l’aviation de chasse du futur, puisque nous en avons besoin, et nous devons déjà penser à la régénération de nos équipements en la matière », a rappelé le ministre français.

« C’est vrai évidemment pour le SCAF, c’est vrai aussi, bien sûr, pour le char du futur », a-t-il enchaîné, rappelant, concernant la France, que « les chars Leclerc vont arriver bientôt en fin de vie ».

Des chars en prévision

« Donc nous devons réfléchir à un nouveau modèle d’équipement pour nos armées de terre (…) et donc parfois, il faut pour les ministres avoir un agenda de persévérance », a estimé Sébastien Lecornu.

Il a dit s’être « accordé » avec Christine Lambrecht « sur des calendriers à venir sur le char » et précisé que des « propositions » d’avancées du projet de char seraient faites avant le Conseil des ministres franco-allemand organisé fin octobre.