Pénurie de carburant : La CGT et FO reconduisent la grève chez Esso-ExxonMobil et TotalEnergies

La pression du gouvernement n’aura pas raison de leur colère. Chez TotalEnergies comme chez Esso-ExxonMobil, où un accord majoritaire sur les salaires a pourtant été signé, la CGT et FO ont annoncé poursuivre, ce mardi, la grève à l’origine de pénuries de carburants en France. « Nous mettons tout en œuvre pour que cette situation s’arrête », a expliqué le porte-parole du gouvernement Olivier Véran au lendemain d’une réunion d’urgence à Matignon, évoquant la possibilité de procéder à des réquisitions ou de rouvrir les accès aux dépôts.

« Le gouvernement appelle à ce que la totalité des blocages soient levés sans délai. Sans quoi, nous prendrons nos responsabilités, c’est-à-dire que nous pourrions être amenés à les lever », a-t-il menacé. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a renchéri. « Il y a une seule solution : le déblocage sans délai des dépôts de carburant et des raffineries », a-t-il déclaré sur France Info, en appelant à ce que les négociations à TotalEnergies démarrent « aujourd’hui », ce mardi.

Accord insuffisant à Esso-ExxonMobil

« Il n’y a plus aucune raison qu’il y ait le moindre blocage » à Esso-ExxonMobil, selon Olivier Véran. Mais si la CFDT et la CFE-CGC sont majoritaires au sein du groupe, les syndicats CGT et FO, à l’origine du mouvement de grève, représentent plus de 50 % des personnels de la raffinerie de Fos-sur-Mer. A celle de Notre-Dame-de-Gravenchon, la situation est « très équilibrée entre les quatre organisations syndicales », CFDT et CFE-CGC représentant d’un côté un peu plus de 50 % et le reste étant partagé entre CGT et FO, selon Christophe Aubert, délégué syndical central CGT.

« Le mouvement a été reconduit ce matin à 6 heures, parce que ça ne correspond pas aux revendications des salariés grévistes qui demandent du pouvoir d’achat », a indiqué Christophe Aubert, délégué syndical central CGT, selon qui l’amélioration de la proposition formulée par la direction consiste essentiellement en une prime. A TotalEnergies, « on est toujours en attente de précisions en matière de négociations par la direction » et les salariés ont donc « revoté à une large majorité » la grève ce matin, indique de son côté Eric Sellini, coordinateur CGT pour le groupe.