EXPÉRIENCE« À la recherche de la jeunesse éternelle », un test grandeur nature sur M6

Valérie Bonneton et Alfred de Montesquiou « s’engagent physiquement » à la recherche de la jeunesse éternelle sur M6

EXPÉRIENCEDans le documentaire « À la recherche de la jeunesse éternelle », le binôme se lance dans la quête anti-âge à mi-chemin entre « Complément d’enquête » et « Rendez-vous en terre inconnue »
Le binôme « d'enquêteurs-testeurs » a durablement été marqué par sa rencontre avec Don Ramiro, un centenaire costaricain.
Le binôme « d'enquêteurs-testeurs » a durablement été marqué par sa rencontre avec Don Ramiro, un centenaire costaricain. - CAPTURE D'ECRAN / CAT ET CIE / CAT ET CIE
Maxime Fettweis

Maxime Fettweis

L'essentiel

  • M6 diffuse ce jeudi 13 octobre À la recherche de la jeunesse éternelle, un documentaire porté par le journaliste Alfred de Montesquiou et la comédienne Valérie Bonneton.
  • Durant plus d’une heure et demie, ce curieux binôme donne de sa personne pour tester des méthodes parfois loufoques censées retarder son vieillissement.
  • Alfred de Montesquiou confie à 20 Minutes avoir réalisé durant cette expérience qu’« on peut vraiment vivre beaucoup plus vieux mais surtout beaucoup mieux si on fait certains choix », et opéré de vrais changements dans son quotidien depuis le tournage.

Se faire un « vampire lift », boire de l’urine de vache ou encore jeûner pendant une semaine… Ces méthodes font partie du « cocktail jeunesse » vendu dans différents endroits du monde. Véritables remèdes anti-âge ou fausse bonne idée vendue par des charlatans ? La comédienne Valérie Bonneton et le journaliste Alfred de Montesquiou ont mouillé le maillot pour répondre à ces questions. Le résultat de leurs quatre mois d’enquête est diffusé ce jeudi 13 octobre sur M6 dans le documentaire À la recherche de la jeunesse éternelle.

« Avec Valérie, on ne se connaissait pas mais on a tout de suite eu une alchimie, confie Alfred de Montesquiou. On s’est tous les deux interdit de regarder le film pour ne pas avoir envie de censurer quelque chose », précise d’emblée Alfred de Montesquiou. Il a vécu sa collaboration avec l’actrice, connue pour ses rôles dans Les petits mouchoirs ou Bienvenue chez les Ch’tis comme « un vrai plaisir du début à la fin ».

« Engageant physiquement »

Quand on lui a proposé cette quête un peu folle, le journaliste, lauréat du prix Albert Londres en 2012, a répondu à la curiosité de tester des méthodes sur lui-même. Il est ainsi passé du statut d’observateur, typique en tant que journaliste, à celui « d’observateur-testeur ». « J’ai directement pensé au film Supersize me, qui m’a énormément marqué », confie-t-il. Dans ce documentaire américain, un homme se nourrit exclusivement de nourriture de fast-food pendant un mois pour déterminer l’impact de la malbouffe sur la santé. « Ce que je n’avais pas réalisé, c’est à quel point ça allait être engageant physiquement. »

Si le drôle de binôme n’a pas ingéré des hamburgers à longueur de journée, il se frotte à des théories parfois loufoques sur le vieillissement. Le film emmène le téléspectateur dans la péninsule de Nicoya, au Costa Rica, région du monde où les habitants vivent statistiquement et en meilleure santé. Il s’agit d’un des souvenirs les plus marquants d’Alfred de Montesquiou. « Je me suis retrouvé à faire du cheval avec Don Ramiro, un centenaire. Je me suis dit "wow", et ça m’a fait prendre conscience qu’avec une certaine éthique de vie, une certaine nourriture, une certaine joie de vivre, ce n’était plus seulement théorique, c’était vrai ! On peut vraiment vivre beaucoup plus vieux mais surtout beaucoup mieux si on fait certains choix », confie le journaliste.

Ils visitent aussi un centre de médecine traditionnelle en Inde ou des cliniques high-tech vantant des technologies novatrices aux Etats-Unis. Ces voyages emmènent à la rencontre de différentes cultures, façon Rendez-vous en terre inconnue.

La médecine française en support

Valérie Bonneton et Alfred de Montesquiou vont jusqu’à tester des méthodes pourtant interdites en France. Mais leur regard curieux et innocent est tranché par celui du docteur Sarah Longé, qui les suit tout au long de leur expérience. Cette spécialiste du rallongement de la vie aux hôpitaux de Paris divulgue au fil de l’heure et demie du documentaire son expertise, pour permettre au public de connaître les limites scientifiques des méthodes abordées.

Durant l’expérience, les deux protagonistes prennent des décisions parfois différentes. Quand l’un préfère s’abstenir, l’autre teste. C’est le cas lorsque Valérie Bonneton finit par se laisser convaincre d’effectuer un « vampire lift », une technique de rajeunissement du visage à base d’injection de sang. « De mon côté, aux Etats-Unis, je ne leur ai pas fait confiance, rembobine Alfred de Montesquiou. Je n’allais pas, pour faire plaisir à M6, m’injecter des trucs que je ne connaissais pas. »

« Une vraie chance pour moi »

C’est pourtant à deux que le binôme se lance dans une cure de jeûne de cinq jours dans le Périgord. « Cette expérience m’a beaucoup marqué, j’ai perdu 10 kg », raconte le journaliste.

Plusieurs mois après le tournage, Alfred de Montesquiou confie avoir fait des changements durables, notamment sur son alimentation. Il est désormais devenu végétarien et estime se sentir « beaucoup mieux ». « Je n’aurais jamais fait ce film seul, donc c’était une vraie chance pour moi », conclut-il.