CLASHLa CGT claque la porte des négociations avec la direction de TotalEnergies

Pénurie de carburant : La CGT claque la porte des négociations avec la direction de TotalEnergies

CLASHLe syndicat a dénoncé des propositions « largement insuffisantes » et une « mascarade"
Le secrétaire général CGT de la plateforme TotalEnergies Normandie, Alexis Antonioli, le 13 octobre 2022.
Le secrétaire général CGT de la plateforme TotalEnergies Normandie, Alexis Antonioli, le 13 octobre 2022. - AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP


Les négociateurs de la CGT ont quitté vers 2 heures du matin vendredi les premières négociations menées entre les syndicats et la direction de TotalEnergies, insatisfaits des propositions d’augmentations salariales faites par le groupe pétrolier pour tenter de sortir de la grève et de mettre fin à la pénurie de carburant.

«Les propositions qui sont sur la table sont largement insuffisantes», a déclaré Alexis Antonioli, un négociateur CGT, dénonçant une «mascarade», avant de quitter le siège du groupe à la Défense pour aller dormir.

Mais à l'intérieur sont restés les négociateurs de deux syndicats réformistes et majoritaires, CFE-CGC et CFDT, qui pourraient selon les négociateurs de la CGT signer un accord avec la direction... comme ce fut le cas chez ExxonMobil.

« Un accord au rabais »

«Ces syndicats-là qui viendraient signer un accord au rabais, ça ne changera rien à la mobilisation, ça ne changera rien à l'état d'esprit et à la détermination des grévistes», a prédit Alexis Antonioli, espérant désormais «la généralisation du mouvement.»

Le mouvement lancé par la CGT s'est de fait déjà mué en appels à la grève générale, et mardi prochain sera une grande journée de grève nationale, des transports aux fonctionnaires, suite à l'appel jeudi de quatre grands syndicats (CGT, FO, Solidaires, FSU) et de plusieurs organisations de jeunesse. La grève de mardi touchera en particulier la SNCF et la RATP.

Le gouvernement avait fait fortement pression pour que ces négociations commencent, et Emmanuel Macron a assuré que le retour à la normale interviendrait «dans le courant de la semaine qui vient».