ENTREPRISEPrès de Nantes, le leader de l’hygiène JVD se frotte toujours les mains

A fond pendant le Covid, le leader de l’hygiène JVD se frotte toujours les mains

ENTREPRISEBasé à Rezé près de Nantes, le fabricant de distributeurs de gel, de savons ou de serviettes s’attaque à la qualité de l’air
Thierry Launois est le PDG de l'entreprise JVD, située à Rezé près de Nantes.
Thierry Launois est le PDG de l'entreprise JVD, située à Rezé près de Nantes. - J. Urbach / 20 Minutes / 20 Minutes
Julie Urbach

Julie Urbach

L'essentiel

  • L’entreprise nantaise JVD produit des équipements d’hygiène et notamment des distributeurs de gel hydroalcoolique et de savon, très demandés pendant la crise sanitaire.
  • Après un boom d’activité, la société veut continuer sur sa lancée en diversifiant ses activités, notamment vers la qualité de l’air.

Dans leur nouvel entrepôt géant ouvert il y a quelques mois, des produits emballés à perte de vue. A Rezé, près de Nantes, l’entreprise JVD affiche toujours une bonne mine après une année 2020 très intense. Propulsée sur le devant de la scène pendant la crise sanitaire, cette entreprise, créée il y a 40 ans, a par exemple écoulé un million de distributeurs de gel hydroalcoolique, contre 70.000 pour une année normale. « On a été fortement sollicité pendant le Covid-19, confirme le PDG Thierry Launois, qui a aussi dû produire un important nombre de distributeurs de savon et de serviettes en papier à destination des professionnels pendant cette période. Il faut dire que nous étions les seuls en France à en fabriquer. Ça nous a donné des ailes. » Et fait bondir le chiffre d’affaires, passant de 30 à 40 millions d’euros en 2020.

Mais la crise sanitaire s’éloignant, le contrecoup aurait pu être brutal pour JVD, qui emploie 120 salariés dont la moitié environ à Rezé. Après une véritable course à l’équipement, le marché s’est « soudainement arrêté » en 2021, victime de la fermeture pendant plusieurs mois des lieux recevant du public. Sauf qu’en parallèle, un autre produit, le purificateur d’air, a quant à lui pu faire ses premiers pas, jusqu’à devenir un nouvel axe stratégique de l’entreprise. « Nous travaillions dessus depuis 2017 mais avons accéléré pour anticiper le lancement, se rappelle le PDG. Nous avons eu une belle première année, répondant aux demandes de bureaux ou de cabinets médicaux. Même si là encore, le produit est très associé au Covid-19. Nous pensons que l’enjeu de la qualité de l’air intérieur dépasse cette question, avec tous les solvants, particules ou pollens que nous respirons. »



Le retour des sèche-mains

Alors que l’année 2022 pourrait avoir légèrement dépassé le niveau d’avant-crise, JVD espère désormais séduire les particuliers (à qui elle a ouvert les portes ce vendredi pour une visite guidée) avec son purificateur d’air, à l’aide d’un tout nouveau réseau de vendeurs à domicile indépendants. Mais quoi qu’il en soit, les perspectives pour 2023 s’annoncent encore très bonnes avec le redémarrage du secteur de l’hôtellerie (JVD fournit aussi des sèche-cheveux), couplé du retour en force d’un produit qui avait moins le vent en poupe pendant le Covid. « Les sèche-mains électriques, que certains accusaient de trop faire circuler l’air, sont repartis très fort en raison de l’augmentation des coûts du papier essuie-mains, constate Thierry Launois. Beaucoup de clients, dont des collectivités locales, basculent donc vers ce système. »

Et les bornes de distribution de gel n’ont pas dit leur dernier mot, qu’il y ait une nouvelle vague du virus cet hiver ou non. « Nous vendons désormais une version connectée qui permet de mieux cibler les besoins mais aussi d’améliorer les conditions de travail dans le secteur de la propreté, illustre le PDG. Plusieurs aéroports en sont déjà équipés. Il y a plus globalement une exigence qui monte sur les sujets d’hygiène. »