gros calibreL’Otan montre les muscles avec son exercice annuel de dissuasion nucléaire

L’Otan montre les muscles avec son « Steadfast Noon », exercice annuel de dissuasion

gros calibreL’Otan veut tester son dispositif de dissuasion nucléaire en Europe, dans un contexte de tensions avec la Russie de Vladimir Poutine
Des militaires finlandais et suédois rejoindront bientôt les rangs de l'Otan.
Des militaires finlandais et suédois rejoindront bientôt les rangs de l'Otan. -  NICOLAS MESSYASZ/SIPA  / SIPA
Marion Pignot

M.P. avec AFP

L’exercice est prévu jusqu’au 30 octobre et aurait été planifié avant l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes. Ce lundi, l’Otan a entamé son opération « Steadfast Noon », un exercice militaire annuel « de routine » censé tester son dispositif de dissuasion nucléaire en Europe. Un exercice militaire qui représente « une activité d’entraînement régulière et récurrente et n’est pas lié à des événements mondiaux actuels ».

Cette manœuvre annuelle mobilise jusqu’à 60 avions, dont des bombardiers américains à long rayon d’action B-52, dans une vaste zone aérienne au-dessus de la Belgique, du Royaume-Uni et de la mer du Nord. Quatorze des 30 pays membres de l’Alliance y participent mais pas la France, dont la politique de dissuasion nucléaire est indépendante de l’Otan.

« Le meilleur moyen de prévenir une escalade »

Le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, a insisté pour maintenir l’exercice malgré les tensions avec la Russie. « Ce serait un très mauvais signal si nous annulions soudainement un exercice de routine prévu de longue date en raison de la guerre en Ukraine », a-t-il expliqué la semaine dernière. « Nous devons comprendre que le comportement ferme et prévisible de l’Otan, notre force militaire, est le meilleur moyen de prévenir une escalade », a-t-il ajouté.



L’Otan assure n’avoir constaté aucun changement dans le dispositif nucléaire de la Russie malgré le durcissement de la rhétorique du Kremlin. « Mais nous restons vigilants », a souligné Jens Stoltenberg.